Ce 29 mai, Le chef de l’Etat comorien libère des opposants politiques.
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Comme annoncé lors de son investiture, Azali Assoumani a commencé à prendre des mesures d’apaisement alors même que son élection est toujours contestée par l’opposition et une partie de la diaspora comorienne.
Le président Azali Assoumani veut tendre ainsi la main à l’opposition
L’annonce a été faite depuis le palais présidentiel par son porte-parole, Mohamed Issimaila. Tous les prisonniers dits politiques n’ont pas pour autant bénéficié du même traitement.Ainsi, l’écrivain Said Ahmed Said Tourqui ou Me Bahassani Ahmed, condamnés à perpétuité pour complot contre la sureté de l’Etat purgent une peine de 20 ans de prison alors que le secrétaire général du Juwa, Ahmed Hassan El-Barwane, l’ancien chef d’Etat major adjoint Ibrahim Salim qui avaient des peines plus légères ont été remis en liberté ce mercredi.
Par contre, l’ancien vice-président Djaffar Ahmed et le député Tocha Djohar condamnés par contumace ne sont pas concernés par les mesures d’apaisement.
Allant dans le sens de décrisper la situation socio-politique, Abdallah Abdou Hassani et Oubeidillah Mchangama, ont été provisoirement libérés, ce même mercredi.
Des signes d’apaisement sans doute.
Mais peu après la libération des détenus, des journalistes du quotidien privé, La Gazette des Comores étaient entendus par la gendarmerie. Mohamed Youssouf, le rédacteur en chef, a été interpellé puis relâché. Le directeur de publication El-Had Said Omar et Yazid Ali Oubeidillah, auteur de l’article incriminé se trouvaient ce 30 mai encore à la brigade de recherche de Moroni.
On parle d’une opération île morte pour dénoncer la politique du président Azali Assoumani. Des arbres sont coupés pour barrer les grands axes de l’île. La capitale Mtsamoudou est paralysée.