Le collège de Doujani est en grève illimitée depuis ce lundi à l'appel de L’intersyndicale du personnel du collège Nelson Mandela composée de la FSU et de la Sgen-CFDT. L'intersyndicale trouve "insuffisantes les réponses du Rectorat" lors d'une réunion le 24 janvier dernier.
"Il pleut carrément dans certaines classes" du collège de Doujani
L’intersyndicale revendique des mesures de sécurité particulièrement en cette saison des pluies. "Il y a des inondations à répétition dans le collège, il pleut carrément dans certaines classes" nous glisse un membre du personnel regrettant également le risque d'électrocution dans certaines salles de classe. "Un collègue a déjà été électrisé."
Elle demande également la titularisation d’une partie du personnel de la vie scolaire totalisant plus de 6 années d’exercices. L’intersyndicale déplore également que "l’encadrement des enseignants contractuels n’est pas à la hauteur des attentes."
1600 élèves sont scolarisés au collège Nelson Mandela de Doujani. Ce sont 110 enseignants qui assurent leur scolarité.
Droit de retrait toujours en cours à Koungou, le Recteur visé par des caillassages.
À Koungou, le droit de retrait des personnels se poursuit. Ce lundi, l'établissement a ouvert "avec quasiment aucun membre du personnel présent" selon un personnel de l'établissement. Les élèves présents ont été libérés en début de matinée. Ils étaient 1200 pour 9 enseignants alors que des affrontements sont en cours entre des délinquants et les forces de l'ordre autour de l'établissement. Jacques Mikulovic, Recteur de Mayotte, a été la cible de caillassages, ce lundi, à Majicavo, alors qu'il se rendait au collège de Koungou.
Ce matin avec mon conseiller sécurité, je me suis rendu à Koungou pour aller soutenir les personnels du collège , à la sortie de Koungou un barrage ne pouvait être franchi. Nous avons fait demi tour. Celui-ci s’est fait devant un jeune avec un caillou dans la main que je me suis permis de tancer, une fois parti il me l’a lancé , je l’ai reçu sur la cuisse sans blessure ni dégât. C’est une preuve de lâcheté, nous devons nous interroger sur les moyens les plus adaptés pour « socialiser » ces jeunes sans quoi cette insécurité ne cessera pas. Je mesure les appréhensions quotidiennes des personnels et de l’ensemble des mahorais, mais nous ne devons pas abandonner le terrain.
Jacques Mikulovic, Recteur de Mayotte
Un personnel de direction prend la parole sur les réseaux pour dénoncer la violence
Le droit de retrait est en cours dans l'établissement depuis mercredi 24 janvier et l'attaque du collège par une cinquantaine d'individus. Un événement relayé sur les réseaux sociaux, fait rare, par un personnel de direction.
Par communiqué, le collège de Passamainty annonce être "en grève depuis ce matin. Nous avons renvoyé nos élèves par soutient aux barrages contre l’insécurité et en soutien aux collègues en droit de retrait dans les autres établissement." Le personnel a décidé de réitérer ses revendications émises lors de la venue à Mayotte, d'Elisabeth Borne, alors Première Ministre, le 8 décembre dernier.
Monsieur le Préfet, ne prenez pas le mot liberté à la légère ! Nous sommes en colère, nous avons peur, nous exigeons des raisons d'espérer pour l'avenir de l'enseignement à Mayotte.
Le personnel présent le lundi 29 janvier 2024 du collège de Passamainty
A Dembéni, "vu le climat d'extrême violence du moment entre Dembeni et Tsararano, La Principale du collège Zakia Madi a apprit la décision de suspendre les cours ce lundi 29 janvier à 10h45. Pour les autres jours, il est demandé aux familles de suivre les informations d'ouverture ou de fermeture sur le site du collège."