Haoussi Boinahedja : "nous voulons que la Première ministre vienne avec un plan d'action à la hauteur des attentes"

Haoussi Boinahedja, porte-parole de l'intersyndicale est l'invité de Zakwéli
Haoussi Boinahedja, porte-parole de l'intersyndicale, était l'invité de Zakweli ce jeudi.

L'intersyndicale appelle à un rassemblement sur la place de la République à Mamoudzou à 8h ce vendredi 8 décembre à l'occasion de la visite à Mayotte de la Première ministre, Elisabeth Borne. "Nous attendons qu'elle nous amène enfin la République", assène Haoussi Boinahedja, porte-parole de l'intersyndicale. "L'heure n'est plus aux constats, nous voulons que la Première ministre vienne avec un plan d'action à la hauteur des attentes des Mahorais."

Les revendications de l'intersyndicale, qui regroupe la CGT, le SNU, Forces Ouvrières et la CFDT, ont été annoncées dans un communiqué : le plafonnement du prix des bouteilles d'eau à moins de deux euros, l'augmentation du taux d'indexation des salaires pour le service public ou encore l'alignement des droits sociaux à Mayotte avec le reste du territoire. La sécurité est également un sujet central. "Aujourd'hui, nos salariés n'arrivent pas sur leurs lieux de travail, nous perdons des salaires", déplore le porte-parole. 

Comment comprendre aujourd'hui que le SMIC à Mayotte soit différent du SMIC en métropole ? C'est à l'État d'apporter des aides aux entreprises pour augmenter les salaires

Haoussi Boinahedja, porte-parole de l'intersyndicale

Concernant la santé, "nos attentes, c'est de mettre fin à cette situation de désert médical", précise-t-il. "Les médecins fuient car la situation sécuritaire est critique et parce que les mesures d'attractivités ne sont pas à la hauteur." Pour cela, il plaide pour l'alignement du taux d'indexation dans le public entre Mayotte et La Réunion. "C'est un minimum, car le niveau de vie ici est ce qu'il est." Le syndicaliste appelle aussi pour renforcer la formation des infirmiers à Mayotte.

Il exige notamment une rencontre avec la Première ministre : "on ne peut pas imaginer qu'une ministre de la République vienne à Mayotte, avec des Mahorais rassemblés sur son chemin, et qu'elle leur tourne le dos." Si c'est le cas, "chacun prendra ses responsabilités", conclut le syndicaliste.