IBS : Comme promis, le préfet rencontre les salariés et la direction

Jean-François Colombet, le préfet de Mayotte
Le préfet l’avait promis. Il a reçu les salariés et la direction d’IBS après les blocages de l’île par les employés de la société le 6 août dernier.
 
« Pour nous le principal c’est de garder les emplois » a réaffirmé Guillaume Narayanin en sortant de la préfecture. Le directeur général du groupe IBS, et fils de Théophane Narayanin, dit « Guito » a rencontré le préfet ce jeudi 8 août en compagnie des représentants syndicaux. La promesse de cette réunion avec le préfet avait permis de mettre fin au blocage de l’île par les salariés d’IBS le 6 août 2019.

« C’est une première rencontre avec la plus haute autorité de l’île », explique Nicolas Pouny. Avant d’ajouter « le préfet est dans le dialogue. » Peu après la rencontre, un communiqué de presse signé « les salariés d’IBS » précisait que : « Cette rencontre marque une avancée dans cette affaire sensible qui menace directement l’emploi de 300 salariés, de 50 sous-traitants et autant de familles qui s’y rattachent. Ce progrès doit permettre d’engager un dialogue en espérant que des solutions durables soit trouvées. »

« J’interviendrai avec la force publique si le tribunal le demande »


Dans cette rencontre, le préfet a joué plusieurs rôles. D’abord, celui de médiateur. Jean-Pierre Colombet dit « [percevoir] l’inquiétude des salariés. » Il garde « l’espoir d’une solution négociée où l’intérêt général passe au-dessus des intérêts privés. » Car sa « priorité c’est l’emploi. » Il précise qu’« avec les 1.6 milliards d’investissement pour Mayotte, il y a de la place pour tout le monde. »

Ferme, il porte aussi la casquette de garant de l’application de la loi. « J’interviendrai avec la force publique si le tribunal le demande. Car mon travail c’est de faire respecter la loi. » Avant de tempérer : « Je ne le ferai pas tout de suite. Je privilégierai d’abord une solution négociée. »

Le préfet a terminé sa conférence de presse en souhaitant le calme sur l’île. « Je ferai tout pour ramener la concorde. »