L’image de la communauté mahoraise de La Réunion a été entachée suite à diffusion sur les réseaux sociaux une vidéo d’une agression par des jeunes mahorais. Elle ne reflète pas toute la réalité des Mahorais de l’île Bourbon.
La vidéo montrant de jeunes Mahoraises bousculant une jeune Réunionnaise a agité les réseaux sociaux la semaine dernière, surtout à la Réunion.
Les associations de Mahorais se sont très vite mobilisées pour désamorcer un épiphénomène que certains voulaient transformer en campagne d’agression des ressortissants mahorais contre les Réunionnais.
Et pourtant, il y a bien une vraie problématique de la place et l’intégration de la communauté originaire de l’île aux parfums installée sur l'île Bourbon. De jeunes Mahorais sont impliqués dans des faits divers, mais pas plus que leurs compatriotes réunionnais.
Le président de la fédération des associations de La Réunion rappelle qu’il faut prendre en compte une donnée très importante. Souvent, les personnes dont il s’agit sont des enfants qui sont beaucoup plus Réunionnais que Mahorais. Ils sont nés à La Réunion, parlent quotidiennement créole et vivent selon les « normes » réunionnaises.
Aussi, il faut éviter l’autoflagellation, et ne pas se focaliser que sur ceux qui ternissent l’image de l’autre département français de l’océan Indien. Des Mahorais participent pleinement et se sont faits leurs places dans les tissus économique, sociale, politique et sportif de l’ile aux grands spectacles. Des femmes, des enfants et des hommes qui ont fait le choix de s’installer et vivre à Saint-Denis, à Saint-André, à Saint-Louis, au Port ou dans une autre ville.