Indiens et Chinois pèsent sur l’élection maldivienne

Mohamed Solih
Aux Maldives, les débats du deuxième tour de la présidentielle prennent une tournure de plus en plus géopolitique : faut-il s’allier à la Chine ou plutôt à l’Inde ? C’est un peu le choix qui se présente aux électeurs

Le président sortant Mohamed Solih est réputé proche de l’Inde, son challenger arrivé en tête Mohamed Muizzu est considéré comme un pion des Chinois. Chacun des deux se défend, mettant en avant la souveraineté des Maldives, et chacun accuse l’autre d’être à la solde d’une puissance étrangère.

Mohamed Solih, 39% au premier tour contre 46% à son adversaire, dit que son échec est dû aux rumeurs d’installation de base militaire indienne dans l’archipel. « C’est faux » dit-il, reconnaissant toutefois que l’Inde apporte son soutien. Des hélicoptères ont récemment été livrés par New-Dehli. Le président sortant est aussi accusé d’avoir abandonné les Chagos au profit de l’île Maurice.

Mohamed Muizzu

Ces accusations sont portées par son adversaire Mohamed Muizzu arrivé largement en tête. Lui est connu comme un ardent défenseur des investissements chinois.

Sentant que le vent est en train de tourner, certains proches du président Solih prennent leurs distances. Le vice-ministre de l’économie a démissionné précipitamment dès que les résultats du premier tour sont tombés. Tout se jouera au scrutin final le 30 septembre.