Ils ont décidé de se réunir ce lundi matin. Des conseillers départementaux marqués par une matinée de barrages au nord de l'île.
Autour de la table Abdoul Kamardine conseiller de Mtsamboro, Madi Velou en charge de l'action sociale et d'autres lassés de voir les jeunes caillassés et traumatisés, sur le chemin de l'école.
Des échanges qui ont aboutis sur une volonté ferme de demander des comptes aux associations financées par le département pour lutter contre la délinquance. C'est le cas de Mlezi Maore, principal acteur en charge de la prévention de la délinquance.
Chaque année des centaines de milliers d'euros sont dépensés par la collectivité pour financer ces actions, mais difficile de parler de résultats en l'absence de chiffres . Et surtout face à la hausse exponentielles de l'insécurité.
Le département souhaite aussi amplifier la politique de reconquête de ses terres
Autre mesure sur laquelle les conseillers départementaux souhaitent contre-attaquer, les decasages et la reprise du foncier squatté. Car pour certains détracteurs le Département est le logeur principal des délinquants du territoire. Une accusation qui repose sur l'incapacité des élus à maîtriser le foncier de la collectivité. Beaucoup de bandes armées vivent ainsi illégalement sur des parcelles du Conseil départemental.
Demain matin, toute la classe politique de Mayotte se retrouvera à la mairie de Mamoudzou. Pour quelle action ?
Jusqu'ici aucun de leur appel ne semble avoir été pris au sérieux par l'Etat. Ces élus devront faire preuve d'une détermination nouvelle pour contraindre le gouvernement à mener une politique coup de poing contre les bandes armées.