« Je fais le constat que cette opération île morte a été la Bérézina, c’est un échec » martèle Issa Issa Abdou, « il ne fallait pas toucher à l’école car c’est donner raison aux voyous ». Selon lui, il y a d’autres moyens de faire entendre la voix de Mayotte à Paris, « il faut faire quelque chose qui tienne, car là c’était la débandade au bout de quelques jours ».
L’ancien vice-président insiste sur le rôle « importantissime » du département dans la prévention spécialisée. La priorité est, selon lui, l’éducation à la parentalité, « c’est une nécessité absolue ». S’agissant des interrogations sur le bien-fondé des subventions accordées aux associations, il dit qu’elles sont indispensables : « les associations doivent avoir les moyens de sortir les enfants de la rue ». Il concède qu’il faudrait plus de contrôle de leur efficacité.
Issa Issa Abdou commente aussi le chiffre record de 10 600 naissances en 2021, dont une grande majorité de mères comoriennes : « ce n’est plus possible, on ne peut pas continuer comme ça », il appelle à « la suppression du droit du sol à Mayotte ».