"J'ai re-présenté ma démission en communiquant sur cette décision, ce qui devrait être entériné inéluctablement", précise Daniel Martial Henry. Sa précédente tentative de claquer la porte avait été refusée par la direction du parti en juin, lors de la campagne des élections législatives. Il s'agit uniquement "de raisons personnelles" précise-t-il, ajoutant rester adhérent et membre du conseil territorial du parti.
"J'ai un sentiment de fierté, de devoir accompli", résume le centriste, qui lie son destin à celui du président du parti, François Bayrou.
Il y a eu un homme au plus près des préoccupations des Mahorais. Pendant 15 ans, j'étais sur le devant de la scène
raconte celui qui a rejoint le Modem Mayotte en 2007 avant d'en prendre la présidence en 2013. "François Bayrou a quand même récolté 18% des voix aux élections présidentielles en 2007, puis ce score a été divisé par deux. Quand on se revendiquait du Modem à l'époque, on était la risée."
"J'ai vécu cette période difficile du Modem, aujourd'hui j'ai le sentiment d'avoir pu inscrire le parti au niveau de l'échiquier politique local", ajoute Daniel Martial Henry. "Nous avons pu insuffler une autre vision de la politique, nous ne sommes pas des barragistes, nous avons fait le choix d'une idéologie pragmatique, progressiste et humaniste. La voie la plus difficile, mais aussi la plus noble." S'il ne critique qu'à demi-mot ses opposants politiques, il regrette que le "territoire s'est engouffré dans le populisme, alors qu'on voit bien que ça ne donne pas de résultats."