« Je suis venu pour comprendre la détresse de celles et ceux qui sont ici ».

Le député Mansour Kamardine a passé la nuit de lundi à mardi avec les manifestants devant l’entrée du bureau des étrangers de la préfecture de Mamoudzou.
 
Le parlementaire dit avoir voulu s’imprégner des conditions dans lesquelles ces hommes et ces femmes dorment depuis plus de 2 mois. Une natte étendue à même le sol et un drap pour tenter de se protéger des piqûres des moustiques, nombreux en ce début de saison des pluies.
Selon le député LR de deuxième circonscription de Mayotte, la santé des membres du Collectif pour La Défense des intérêts de Mayotte qui passent leurs nuits devant la préfecture « va se fragiliser de jour en jour ». Mansour Kamardine affirme que son objectif était de s’immerger pour pouvoir aller témoigner.
 

« Le monde entier a vu ce qui se passe ici. »

Il propose qu’une pause soit observée pour qu’il aille témoigner auprès des autorités, à Paris.

« Si j’avais un message, ce serait bien évidement de dire à l’Etat d’entendre leur détresse… Je leur dis aussi de lever le pied ici pour laisser la possibilité d’aller expliquer tout ça à Paris et voir quelles seront les réactions ou les réponses que gouvernement  apportera à cette situation. »  

Pas sûr que sa doléance soit entendue, même si sa présence au côté des manifestants a été très appréciée.
L’arrestation de Balahache Ousseni par les gendarmes lors d’une opération de contrôle d’identité est mal perçue. Le député LR se pose des questions sur le motif évoqué, à savoir une rébellion.

Le Collectif occupe l’entrée du bureau des étrangers de la préfecture de Mamoudzou. Il refuse toute délivrance de titre de séjour tant que le gouvernement d'Azali Assoumani refuse de reprendre les comoriens expulsés de Mayotte.