Aujourd’hui Nassur dit s'être repenti. Il est suivi par un psychologue et suit un traitement médical pour éviter la récidive. Depuis sa dernière condamnation en 2011, il s’est éloigné du banditisme et prêche la bonne parole auprès des jeunes en dérive.« Je me battais avec arme blanche, je volais et j’ai commis des viols. J’ai fait tout ça. »
Les années de grande délinquance de Nassur ont eu des répercussions sur sa vie actuelle. Sa famille a coupé les ponts avec lui. Il vit seul dans une case en tôle de fortune qu’il a construite parmi les montagnes de déchets.« J’aimerais dire aux jeunes délinquants qu’il n’y avait pas pire délinquant que moi dans tout koungou et je dirai même Mayotte. Pourtant aujourd’hui j’ai peur parce que j’ai beaucoup perdu. Aujourd’hui je regrette et je dis aux jeunes qui traînent d’aller à l’école et à l’école coranique. Parce que quelqu’un qui n’étudie pas n’est rien dans la vie. »
Son souhait le plus cher aujourd’hui est que les jeunes délinquants retrouvent le droit chemin et prennent leur avenir en main pour ne pas finir comme lui. Un message qu'il adresse surtout aux jeunes de sa commune Koungou où la délinquance juvénile a pris des proportions graves ces dernières semaines« Ma vie aujourd’hui c’est ça. Je vis seul sans famille sans personne pour m’aider. J’essaye juste de survivre. »