Jean-Mathieu Defour : « Au CHM c’est compliqué, mais il faut quand même garder espoir »

Jean-Mathieu Defour, directeur du Centre Hospitalier de Mayotte
Jean-Mathieu Defour, directeur du Centre Hospitalier de Mayotte, était l’invité de Zakweli ce lundi

Le directeur de l’hôpital apporte quelques explications après la mort d’un deuxième patient atteint du choléra, une femme de 62 ans résidant à Cavani dont la prise en charge interroge : « Elle était venue une première fois aux urgences et avait été renvoyée chez elle parce que son état à ce moment-là n’entrait pas dans les critères »… « C’est une situation sur laquelle nous enquêtons, le dossier est analysé comme à chaque fois que nous nous retrouvons face à ce type de décès ». Selon Jean-Mathieu Defour, « une même analyse est menée sur le premier cas d’une fillette morte du choléra à Koungou au début de l’épidémie ».

Interrogé sur le témoignage d’un, ou de plusieurs médecins, paru dans le quotidien national « Libération », faisant état d’un « situation de chaos aux urgences », Jean-Mathieu Defour évoque « une vengeance entre guillemets » venant d’un témoignage anonyme. « Nous avons réorganisé le service des urgences depuis une crise née il y a deux ans, due au non-respect du temps de travail par certains médecins ». Selon lui cette réorganisation n’a pas dû plaire à certains soignants.

Jean Mathieu Defour reconnait que la situation générale de l’hôpital est tendue : « Nous avons 300 postes de médecins, seuls 200 sont occupés, et souvent par des praticiens qui ne restent pas » ; il évoque les efforts que le CHM fait pour attirer des médecins et des infirmières à Mayotte, « lors du salon Santexpo nos avons reçu une centaine de CV ».

 C’est compliqué mais l’hôpital fonctionne 

 dit le directeur, « il faut quand même garder espoir.»

Interrogé, enfin, sur une prétendue prise en charge prioritaire des étrangers sans-papiers au détriment des Mahorais, le directeur dément : « je sais que c’est une idée qui circule abondamment, je peux vous dire que ce n’est pas la réalité », ajoutant que si quelqu’un se sent lésé il peut faire appel à la commission des usagers, voire à la justice.

Jean-Mathieu Defour, directeur du Centre Hospitalier de Mayotte, était l’invité de Zakweli ce lundi