La jeunesse : une « cosa mentale »

L'outremer est aussi synonyme de jeunesse. Elle aurait donc du être une chance, du moins, elle est en droit d’attendre beaucoup de la fraîcheur qui souffle dans le pays.
Avec l'arrivée d'Emmanuel Macron, 39 ans, à la tête de l'Etat, la France est traversée par un jeunisme sans précédent. Ce n’est pas « sois vieux et tais toi », mais on est plus à l’aise en politique quand on est persu comme jeune.
Et dans cette fièvre on fait rimer jeunesse, modernisme et efficacité. La grande politique avec ses tribuns est dépassée. Tout est sous la protection de Saint Uber. L’Uberisation a franchi les barrières de la politique. Il faut éliminer les intermédiaires et établir un lien direct avec le client, ou l’électeur.
Une démarche qui avait créé l’émoi chez les « followers » et les « helpers » du mouvement « En Marche » qui ont quelques de vol au compteur. D'anciens jeunes qui n'ont été rassurés qu'à la nomination de congénères au gouvernement.
 Et là ce sont les communicants qui sont entrés en marche : "la jeunesse est une denrée périssable " et « de toutes les façons qui peut douter de la jeunesse d'esprit d'un Le Drian, d'un Bayrou ou d'un Collomb…
La jeunesse c'est comme l'art ; c'est une chose imaginaire.
Qui n'a croisé des « jeunes vieux de 30 ou 40 ans » qui, pour les législatives sortent encore les vieilles ficelles qui ont fait le bonheur des candidats aux députations dans les années 80 et 90 : « L'ancrage de Mayotte dans la France », « réussir une vraie départementalisation », « des agitateurs seraient envoyés à Mayotte pour déstabiliser  le pays». Ces vielles peurs renvoient aux années difficiles pas si lointaines d’ailleurs.... « Una cosa mentale » vous-le dis-je !
Et quand des idées modernes et jeunes sortent d'une tête couverte d'une tignasse grise ou blanche-parfois même un crâne chauve…
 Elles sont le fruit de longues heures de réflexion et d'expérience.
« Que vient faire l’âge là-dedans ?» rétorquent-ils. 
 
La seule nouveauté dans cette histoire c'est peut-être d'avoir pour une fois accepté et assumé que nous sommes en train de faire du neuf avec des vieux et du vieux.
La preuve c'est l'exigence d'une virginité judiciaire pour les ministres et non pas une limite d’âge mais de nombre de mandats cumulés pour être investi par « La République En Marche » aux législatives.
Les cris de dégoût des autres partis ne sont que des postures souvent vieillissantes. La vision d’un pays divisé en deux, d’un côté la majorité et de l’autre l’opposition, semble vouée à disparaître. Sauf que la pensé et les partis uniques ne font pas bon ménage avec la démocratie.
Une République dans laquelle, Mayotte et les autres territoires d’outremer seraient considérés comme partie intégrante de la France. Non pas un ministère au sens chrétien du terme, avec à sa tête un missionnaire.
La France était tout simplement à la genèse d’une autre histoire politique, d’une autre République.