Jouer au foot, coûte que coûte ?

Joueurs de Bandrélé Football
Les terrains de football de Mayotte sont entrain de souffrir durant cette saison de pluies. A quel moment l’arbitre doit-il prendre la décision d’interrompre une rencontre ?
Les terrains de football de Mayotte ont tous un problème de pelouse. Quand elle existe, elle est de qualité moyenne. Elle est mal entretenue quand ce ne sont pas les zébus, et les cabris qui viennent y paître. Il n'y a pas de jardinier. Les communes n’ont pas les moyens.
Durant la saison des pluies, comme en ce moment, le sol est imbibé d’eau. Et il s’agit de pelouses qui poussent naturellement, comme sur n’importe quelle prairie. Elle est très fragile et s’arrache très facilement. 
Alors quand ce sont 24 gaillards bien entrainés qui foulent le gazon avec des chaussures de football, l’aire de jeu se transforme en patinoire de boue.
Le ballon ne rebondit pratiquement pas. Les crampons, même vissés n’accrochent pas. Les joueurs perdent  fréquent leur équilibre.
N’y a-t-il pas alors un problème de sécurité pour les sportifs ?
Le match de Coupe de France de  football qui a opposé Abeilles de Mtsamboro à Bandrélé Football Club samedi dernier est un parfait exemple de ce qui se passe sur certains terrains de football durant cette saison de pluies.
Les nordistes ont gagné aux tirs aux buts.
A la saison sèche, les choses sont autrement compliquées. La boue sèche et se transforme en poussière.
Alors vive le gazon synthétique. Là aussi il faut de l’argent. Mais la jeunesse mahoraise ne mérite-elle- pas des investissements en matière d’installations sportives ?