La fin du confinement sonne la reprise de la majeure partie des activités, économiques mais aussi éducatives avec la reprise des cours ce lundi matin. Une rentrée sous haute surveillance.
La reprise se fait avec une mise en place de protocoles sanitaires stricts. Il faut les respecter pour éviter la propagation du virus dans les établissements scolaires de Mayotte.
Dans le premier degré, les enfants ont école comme à l’accoutumée, mais les règles de la distanciation physique doivent être suivies pendant les pauses et entre groupes d’élèves différents. Dans les collèges et lycées, le principe est la distanciation physique d’au moins un mètre
"lorsqu’elle est matériellement possible, dans les espaces clos dont la salle de classe, entre l’enseignement et les élèves ainsi qu’entre élèves quand ils sont côte à côte ou face à face".
Reste à savoir comment cela va être traduit concrètement sur le terrain quand les classes comptent plus de trente élèves. Dans les établissements scolaires du secondaire, les jauges seront réduites pour l’ensemble de l’établissement et non par classes, parce que si elle se fait classe, se poserait alors la problématique de pénurie de salles de classes et de personnel.
D’ores et déjà le Recteur a prévenu, si un seul cas est avéré dans une classe, tous les élèves de la classe resteront à la maison. Le Recteur se montre rassurant sur l’accueil des enfants dans les établissements scolaires. Il était ce lundi sur le terrain ; il était à la reprise des cours au collège de Bouéni dans le sud de Mayotte.
Dans les arrêts de bus, c’était la cohue ce matin comme d’habitude ; à Koungou par exemple, ils étaient des centaines à attendre les transports scolaires depuis 4h du matin parfois ; les médiateurs et les transporteurs ont veillé au respect des gestes barrières ; d’autant que de nombreux collégiens et lycéens n’avaient pas de masques.
Et qui dit la rentrée dit évidemment le retour des embouteillages ; c’était pare-chocs contre pare-chocs. Pour venir à Mamoudzou, il fallait beaucoup de patience ; les entrées sud et nord étaient bouchées.