L'actualité régionale 10 Mars

Maurice a tenté de s’enfermer dans une bulle, mais elle n’est pas hermétique.....

MAURICE

L’île Maurice est entrée en confinement général depuis ce mercredi matin à six heures jusqu’au 25 mars. L’annonce a été faite hier soir par le premier ministre

« Nous allons gagner cette bataille si nous œuvrons dans la dicipline » a déclaré hier soir le 1er ministre Pravind Jugnauth. Depuis ce matin les mauriciens n’ont plus le droit de sortir de chez eux, à part ceux qui travaillent dans les services essentiels : Police, pompiers, santé. Même les magasins d’alimentation et les stations essence resteront fermés aujourd’hui. Les supérettes pourront ouvrir à partir de demain et l’accès se fera par ordre alphabétique, comme lors du premier confinement qui avait duré 72 jours entre mars et mai de l’année dernière. Par exemple les gens dont les noms commencent de A à F pourront acheter à manger le lundi et le jeudi, et ainsi de suite. Chaque lettre a droit à deux jours de sortie par semaine. Tout le reste est fermé : les transports, les écoles, les plages, les cinémas, les espace commerciaux. Maurice avait tenté d’être « Covid safe », territoire zéro Covid, grâce à une surveillance drastique des frontières et une quarantaine stricte imposée aux voyageurs à l’arrivée. Il a suffi d’une dizaine de cas de contamination locale pour que cette décision de confiner soit prise.

 

LA REUNION

La Région Réunion et l’Etat volent au secours d’Air Austral. La compagnie va bénéficier d’un coup de pouce de 60 millions d’euros

L’année dernière la compagnie réunionnaise avait déjà touché 120 millions  d’aide en raison de la crise Covid. Air Austral tablait sur la fin de l’épidémie pour se refaire une santé, mais la fin du Covid tarde à venir. Le Conseil Régional de la Réunion, qui est aussi l’actionnaire majoritaire, a voté une aide de 30 millions qui s’ajouteront à 30 millions versés par l’Etat. L’obligation des « motifs impérieux » pour voyager est un handicap pour Air Austral, comme pour toutes les compagnies. Récemment un vol concurrent Paris –Réunion emportait seulement 21 passagers sur un avion de plus de 200 places, en pure perte. Air Austral a effectué quelques affrètements spéciaux comme la spectaculaire évacuation sanitaire vers Paris de quatre patients mahorais, mais ce ne suffit pas pour garder la tête hors de l’eau. Sans aide immédiate, Air Austral menace de couler tout simplement, emportant avec elle sa filiale de Mayotte, Ewa qui, elle, ne peut plus voler du tout. Pour cet appui, la Région Réunion a puisé dans le budget de la nouvelle route du littoral, un chantier qui n’est pas terminé.

 

 

MADAGASCAR

La police malgache est à la recherche d’un chargement de sucre et de deux chauffeurs de camion qui se sont volatilisés

Un avis de recherche a été lancé pour retrouver deux hommes, chauffeurs de camion. Ils étaient partis de Majunga avec un énorme chargement de sucre sur à destination de la capitale. Le camion n’est jamais arrivé à Antananarivo. Le semi-remorque a été retrouvé vide, garé sur un parking de Tana. Les deux chauffeurs qui se relayaient à bord pour ce convoyage se sont volatilisés, coupant tout contact avec leur employeur. On soupçonne un puissant réseau mafieux capable d’effectuer un transbordement en toute discrétion et d’écouler du sucre en grande quantité sur le marché malgache, ni vu ni connu. Les photos des chauffeurs ont été diffusées par la police sur Facebook. Quant au sucre… il a déjà dû commencer à se dissoudre dans des milliers de tasses de café.

 

TANZANIE

Une situation étonnante dans le monde de l’affichage publicitaire en Tanzanie : l’entreprise française Jean-Claude Decaux fait face à un concurrent appelé… J-P Decaux

La justice tanzanienne a dû trancher entre Jean-Claude et Jean-Pierre, et c’est logiquement l’entreprise historique Jean-Claude Decaux qui l’a emporté devant le tribunal. Jean-Claude Decaux est le roi de l’affichage publicitaire et du mobilier urbain en France, mais pas seulement. Il est présent dans 135 pays. En Tanzanie les représentants de cette société française ont eu la surprise de devoir faire face à Jean-Pierre Decaux. Ils ont porté plainte contre ce concurrent sorti de nulle part, dont les responsables sont incapables d’expliquer pourquoi ils ont choisi ce nom, sinon pour créer de la confusion afin de rafler des clients. Jean-Claude Decaux porte le nom de son  fondateur. Le patron du « Decaux Tanzanien » porte un nom qui n’a rien à voir puisqu’il s’appelle Mwalongo, il a été prié par le tribunal de dégager tout son matériel publicitaire… Mwalongo, cela ressemble furieusement à une marque de café, mais là ce n’est pas de sa faute.