COMORES
L’auteur du viol et du meurtre de la petite Faina a avoué les faits selon le procureur. Le meurtrier présumé n’a que 15 ans
Le procureur de la République a précisé hier qu’il y a deux inculpés dans cette affaire, deux adolescents de 15 et 16 ans. Le plus jeune a avoué avoir violé et tué la fillette de 5 ans, l’autre l’a aidé à dissimuler le corps. Cette affaire soulève toujours une énorme émotion dans le pays et un débat sur la justice. Certains évoquent la peine de mort, elle existe sur le papier aux Comores, même si elle n’est jamais appliquée, elle ne peut pas être infligée à un mineur. La perpétuité est également inimaginable s’agissant d’un enfant. Le débat fait rage dans tout le pays, d’autant qu’à ce crime s’ajoutent plusieurs affaires de viols d’enfant pour lesquelles la justice est accusée de laxisme. Les Comores ont modifié tout récemment le Code Pénal s’agissant du viol. Il est considéré comme un crime, alors que c’était un délit. En l’espèce il y a viol et meurtre d’une enfant mineur de 5 ans, par un autre mineur de 15 ans; le débat va porter sur la majorité pénale.
MOZAMBIQUE
L’éventualité d’une intervention militaire dans le nord Mozambique, appuyée par l’Union Européenne est en train de se préciser. Ça ne fait pas l’unanimité dans le pays
Le président mozambicain Filipe Nyusi a rendez-vous avec Emmanuel Macron à Paris dans une semaine. Depuis l’arrêt du chantier d’extraction de gaz de Total suite à l’offensive de la guérilla islamiste dans la province de Cabo Delgado, les appels du pied se sont multipliés pour une intervention armée internationale. L’Union Européenne pourrait apporter un soutien en formation, voire en armement. Le sujet fait débat au Mozambique, les intellectuels prennent parti. Ainsi le célèbre écrivain Mia Couto refuse l’idée d’une intervention étrangère, elle ne ferait qu’aggraver les choses selon lui. Au contraire, un autre écrivain Luis Bernardo Honwana, estime qu’il faut accepter l’aide militaire pour repousser les assaillants. Dans le cœur du débat il y a la question de savoir si ces attaques terroristes viennent de l’étranger ou si elles sont endogènes, et aussi l’attitude du pouvoir mozambicain que certains accusent d’avoir toujours méprisé cette province éloignée de la capitale et de s’y intéresser que maintenant parce qu’on y trouve du gaz. Dans la perspective d’un appui militaire européen, Mayotte toute proche, à 30 minutes de vol, et même la Réunion pourraient revêtir une position stratégique.
LA REUNION
Un temple Indou a partiellement brûlé à St André. C’est un incendie criminel, on soupçonne une lutte interne au sein de la communauté
Le Temple Pandialé, situé à Ravine-Creuse près de st André à l’Est de la Réunion a été la proie des flammes dans la nuit de samedi à dimanche. Il n’y a aucun doute sur l’origine criminelle de l’incendie. Les enquêteurs ont établi qu’il y a eu effraction et qu’on a déversé de l’essence avant de mettre le feu. De multiples statues de divinités indiennes ont brûlé, d’autres ont été volées. Quelques jours avant, des tracts avaient été distribués dans les boites aux lettres du quartier, dénonçant la mainmise d’une famille sur le temple, les travaux de rénovation engagés et la nomination d’un nouveau prêtre. Une plainte a été déposée. La justice doit maintenant démêler les fils compliqués de cette querelle pour rechercher les coupables.
MAURICE
Dans la lutte contre l’épidémie de Covid, la police encourage la délation pour faire respecter les gestes barrières
Un numéro de téléphone et une adresse Watsap ont été donnés au public. Les citoyens sont invités à envoyer des photos de toutes les personnes qu’ils surprendraient en train de se parler sans masque ou du voisin qui reçoit du monde chez lui. Ce n’est pas très glorieux mais cela pourrait être efficace pour que la police puisse prendre les sanctions qui s’imposent. L’anonymat des dénonciateurs est garanti… Tout est permis dans la bataille sanitaire, mêmes les initiatives un peu malsaines.