MOZAMBIQUE
Pour la première fois, le président français Emmanuel Macron s'exprime sur les attaques des miliciens islamistes au Mozambique. Il a envoyé un message sur Tweeter
« Au Mozambique, plus de 50 personnes ont été décapitées, des femmes kidnappées, des villages pillés puis incendiés. Des barbares détournent une religion de paix pour semer la terreur » écrit le président Macron, il ajoute : « le terrorisme islamiste est une menace internationale qui appelle une réponse internationale ». Ce message présidentiel intervient au moment où circule une information faisant état de 50 villageois qui auraient été décapités après avoir été rassemblés sur un terrain de football. Il est très difficile de recouper et confirmer cette information. Il y a eu des témoignages sur des décapitations, notamment d’adolescents. L’Evêque de Pemba, principale ville de la province de Cabo Delgado, confirme que ces horreurs ont eu lieu mais il ne peut pas donner de chiffres. Plus étonnant, en revanche: le gouverneur de cette province du nord du pays dément qu’il y ait eu des massacres récemment. Cité par la presse mozambicaine, le gouverneur reconnait qu’il y en a eu par le passé, mais ils remonteraient au mois d’avril, pas après.
Cette région du Mozambique, la province de Cabo Delgado, attaquée par des islamistes est précisément la zone où l’entreprise française Total investit dans l’extraction de gaz
La petite phrase d’Emmanuel Macron : « Le terrorisme islamiste est une menace internationale qui appelle une réponse internationale » aura un écho particulier au Mozambique où le gouvernement appelle au secours pour soutenir les efforts de son armée contre les milices islamistes « Chababs ». L’entreprise Total a proposé un soutien logistique pour les soldats mozambicains, pour leur ravitaillement. L’Europe a promis d’apporter des financements pour lutter contre le terrorisme, mais il n’est pas question d’un engagement sur le terrain. Les Mozambicains attendent de savoir quelle sera la « réponse internationale » prônée par Emmanuel Macron. En attendant, le Mozambique n’hésite pas à recruter des mercenaires pour pallier les faiblesses de son armée.
MADAGASCAR
Le gouvernement américain vole au secours des victimes de la famine. 8000 tonnes de vivres sont acheminées dans le sud de la grande île
Ce n’est pas une décision toute récente de L’US-Aid, la coopération américaine. Elle avait calibré son aide pour 350 000 personnes depuis le mois de juin, avant même que la crise humanitaire ne s’aggrave dans le sud. L’apport américain de 8 000 tonnes de vivres représente 8 millions de dollars. Il s’agit de riz enrichi, de pois cassés et de sorgho. Le PAM, le programme alimentaire mondial, se chargera de la distribution. La presse fait état de quatre enfants de la même famille qui ont succombé ces derniers jours à la famine. Un député de la région explique que les gens n’ont vraiment plus rien, certains se nourrissent d’insectes.
MAURICE
Les pilotes d’Air Mauritius estiment que le protocole sanitaire n’est pas satisfaisant, ils trouvent qu’ils ne sont pas assez protégés contre le virus
Les sept jours d’isolement obligatoire après chaque voyage en zone contaminée ne sont pas toujours respectés, se plaint l’association des pilotes d’Air Mauritius. Selon elle, il arrive qu’un pilote ayant strictement suivi la « septaine » soit placé dans le même cockpit qu’un autre qui ne l’a pas respectée. Le port du masque et des gants obligatoires dans la cabine de pilotage n’est pas toujours effectif ; comme le nettoyage systématique de tous les boutons dès qu’on les a touchés. Les pilotes enfin se plaignent de l’escale de Paris. Ils logent dans un hôtel du terminal 3 et doivent prendre le métro-Val de Roissy pour s’y rendre, lequel est parfois bondé d’usagers. Ils demandent à la compagnie de prévoir un transfert privé. Rappelons que les pilotes d’Air Mauritius ont déjà dû sacrifier jusqu'à une moitié de leurs salaires pour la survie de la compagnie.