L'actualité régionale 17 Février

COMORES

Après un début d’année catastrophique et une centaine de morts, l’épidémie de Covid semble être sur la décrue, d’après les chiffres publiés par le journal Al-Watwan

Il ne resterait plus que 4 malades à l’hôpital de Bambao à Anjouan, dont un seul en soins intensifs. Même baisse constatée en Grande Comore  où l’hôpital Samba accueillait la semaine dernière une centaine de malades, on n’en compte plus qu’une vingtaine aujourd’hui. La décrue a commencé à Mohéli, là où les premiers cas de variant sud-africain avaient fait des ravages en fin d’année dernière. Dans l’île d’Anjouan, le taux de positivité des tests est redescendu à 17,6 %. Il frisait les 30% il y a une dizaine de jours. D’après la direction de la santé de l’île d’Anjouan, il n’y aurait plus que 66 cas actifs détectés dans l’île. Cela ne veut pas dire que les Comores sont désormais à l’abri. Tout dépend du comportement de la population, un relâchement dans les gestes barrières et cela peut repartir comme un incendie ; surtout qu’on ne sait toujours pas quand la vaccination pourra commencer dans l’archipel.

 

 

MADAGASCAR

Les personnels soignants sont en grève,  ils réclament toujours leur prime Covid

Pendant deux heures les délégués syndicaux ont négocié pour rien avec les responsables du ministère de la santé. Les soignants ne comprennent pas comment l’Etat a pu recevoir 700 millions de dollars d’aide de la communauté internationale pour lutter contre le Covid, et ne pas avoir un centime pour payer leurs réquisitions et leurs heures supplémentaires. Ils demandent à rencontrer le président de la république et donnent 72 heures à l’Etat pour trouver une solution sans quoi leur mouvement va se durcir. L’indemnité de réquisition est pourtant prévue par la loi, elle est de 30 000 Ariary par jour, soit environ 7 euros, mais elle n’a jamais été versée.

 

 

MAURICE

Le capitaine du Wakashio a enfin fini par avouer que c’était bien pour chercher du réseau mobile qu’il a frôlé les côtes mauriciennes, ce qui a provoqué le naufrage

On le savait déjà, mais tout le monde tournait autour du pot au fil des audiences de la cour spéciale d’enquête sur le naufrage du 25 juillet 2020. Le capitaine a fait ses aveux, mais il décharge un peu sa culpabilité en disant que ce n’était pas pour lui-même, mais à la demande de son second qu’il avait accepté de se rapprocher du rivage afin que les marins puissent communiquer avec leurs proches, parce qu’il n’y avait pas d’internet sur le bateau. Cela vient contredire l’armateur qui affirmait qu’il y a de la connexion à bord de tous ses navires. Autre contradiction révélée lors de ces audiences : la compagnie affirme qu’il n’y a jamais d’alcool à bord, or on sait qu’une soirée bien arrosée était en cours au moment où la coque du navire s’est fracassée sur la barrière de corail.

 

 

SEYCHELLES

Le président de la république ne cède rien aux écologistes, qui se mobilisent contre la construction d’un nouvel hôtel

Ni la pétition qui a rassemblé plus de 1000 signatures, ni la manifestation sur les lieux du futur chantier ne vont infléchir la volonté présidentielle que ce projet soit mené à son terme. Il s’agit d’un vaste hôtel de 160 chambres qui sera construit à Anse la Mouche sur l’île de Mahé, un site que les riverains voulaient laisser à l’état naturel. Pour le président Ramkalawan, il faut d’abord considérer 600 créations d’emplois, « en priorité pour des Seychellois » insiste-t-il. Pour le chef de l’Etat, on ne peut pas faire la fine bouche devant un tel investissement alors que le pays est en crise à cause de l’épidémie. « Le projet se poursuivra exactement dans sa forme actuelle » insiste-t-il. Les Seychelles ont pourtant décidé un moratoire sur la construction d’établissements de plus de 25 chambres, mais on fait une exception pour cet hôtel.