L'actualité régionale 23 Octobre



LA REUNION

Les prix des billets d’avion ont chuté considérablement entre la Réunion et la Métropole; c’est la conséquence directe de l’épidémie de Covid


Selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation des ménages est en baisse de près de 1% à la Réunion. Cette diminution est essentiellement due à la dégringolade des prix des billets d’avion : – 21% pour le mois de septembre. La baisse ne fait que s’accentuer. C’est la loi de l’offre et de la demande, les voyageurs sont moins nombreux que d’habitude, les quatre compagnies qui desservent la métropole, Air Austral, Air France, Corsair et French Bee, essaient d’attirer le plus de clients possibles. On trouve des vols aller-simple à peine plus chers que 200€. Lors de la dernière saison touristique de juillet-août, on a enregistré une baisse de 65% du nombre de passagers. La saison des vacances de  Noël ne s’annonce pas très bonne avec la deuxième vague épidémique en France métropolitaine. Cela fait le bonheur de ceux qui voyagent quand-même, ils n’ont jamais eu aussi peu à payer pour prendre l’avion. A Mayotte, la baisse des prix de l’aérien est de 6% seulement, du fait de l’absence de concurrence.    



MAURICE

Les employés de la compagnie nationale Air Mauritius ont prévu de manifester ce samedi dans les rues de Port-Louis. Ils n’en peuvent plus de se serrer la ceinture


Le plan de sauvetage d’Air Mauritus est dur pour les salariés. La compagnie est au bord de la faillite à cause de la crise Covid. On taille dans la masse salariale. Les équipages comme les personnels au sol, à peu près 3000 personnes, ont été privés de vacances pour certains, ou au contraire en vacances forcées mais sans salaire pour d’autres. Les pilotes ont vu leurs salaires divisés par deux. Ce régime drastique est déjà mal vécu ; mais en plus les syndicats ont découvert que les sacrifices ne sont pas répartis équitablement. Quelques cadres de la compagnie, les « senior managers », continueraient à exercer avec leur plein salaire sans souffrir des restrictions imposées à leurs subordonnés. Cette situation a fait monter la colère dans les rangs des salariés. La police a autorisé leur manifestation pour samedi.






SEYCHELLES

Les Seychellois ont commencé à voter depuis hier pour choisir leurs députés et le président de la République


L’agence « Seychelles News » rapporte le déroulé du scrutin dans la toute petite île de Silhouette, à un peu moins d’une heure de bateau de la capitale. Silhouette compte un petite centaine d’habitants vivant essentiellement du tourisme, de la pêche et de l’agriculture. C’est un endroit montagneux et tranquille sans voitures. On circule à pied, à vélo, et on y trouve quelques voiturettes électriques. C’est la doyenne de l’île, Modestine 81 ans, qui a été la première à glisser ses bulletin dans l’urne dans un bureau respectant à la lettre les consignes sanitaires anti-covid. L’élection se poursuit demain et samedi. Les urnes des îles éloignées sont ramenées par bateau et par avion pour le dépouillement. Il y 74 000 électeurs. On devrait avoir les résultats dimanche.





MADAGASCAR

Un nouveau moyen de transport est à l’essai dans la ville de Tuléar : il s’agit de cyclo-pousses à énergie solaire


Depuis quelques années, les cyclo-pousse ont de plus en plus remplacé les pousse-pousse. Dans les grandes villes plates de la grande-île, comme Tamatave, Majunga ou Tuléar, la traction humaine reste le principal moyen de locomotion. Le cyclo-pousse est moins cruel que le pousse-pousse. Une initiative financée par la coopération allemande a lancé une expérimentation qui va soulager les mollets des pousseurs. Le toit de la remorque du cyclo-pousse est  recouvert par trois panneaux solaires de 110 watts chacun. L’énergie est stockée dans des batteries. L’ensemble est un peu lourd et encombrant mais l’énergie d’une batterie permet de parcourir 26 km sans efforts à la vitesse de 15 km/h. Pour le moment ces cyclo-pousse solaires sont à l’essai pour le transport de petites marchandises, mais ils seront bientôt accessibles aux passagers et devraient– si le projet avance bien – remplacer à terme les 12 à 15 000 cyclo-pousses en service à Tuléar.