L'actualité régionale 27 Avril

COMORES

Le seul opérateur téléphonique privé des Comores est rappelé à l’ordre par les autorités parce que ses tarifs d’appels vers Mayotte sont les mêmes que vers les autres îles

La société Telma, concurrente de Comores Télécoms, est tenue en laisse par l’autorité de régulation et se fait très souvent taper sur les doigts à cause de tarifs jugés trop bas qui mettent à mal l’opérateur national. Ainsi on lui fait maintenir des prix d’internet et de téléphonie très élevés. La dernière mise en garde concerne les communications vers Mayotte. Elle est rapportée par le journal « Al Watwan » qui explique : « Le second opérateur refuse d’appliquer les tarifications internationales en vigueur pour les appels voix internationaux sortants à destination de l’île comorienne de Mayotte ». Voilà qui ne manque pas de paradoxe : on insiste sur le fait que Mayotte est comorienne, mais on doit lui appliquer un tarif international. D’ailleurs c’est l’argument de défense de Telma : si Mayotte est comorienne on doit pratiquer les mêmes tarifs que pour les autres îles. Sauf que la réponse de l’autorité est la suivante : « Personne ne remet en cause le statut de Mayotte comorienne, mais elle est sous occupation française…Le jour où Mayotte intègrera l’archipel, il y aura le même tarif ». Moralité : Mayotte est comorienne, sauf quand il s’agit de téléphoner, et surtout de payer.

 

 

MADAGASCAR

Le nombre officiel des décès dûs à l’épidémie de Covid serait très en dessous de la réalité d'après la presse malgache

Un article de « l’Express de Madagascar » daté d’hier rapporte que pendant que la télévision nationale annonce 5 décès, des témoignages dans plusieurs quartiers font état de morts en grand nombre qui n’ont pas été comptabilisés. En fait on ne compte officiellement que les personnes décédées à l’hôpital. Le phénomène ne concerne pas seulement la capitale mais aussi des villes de province. A Tuléar, au sud-ouest, « on voit des gens en tenue de deuil qui parcourent la ville en suivant des cercueils » rapporte le journal. De nombreux malades ne vont pas à l’hôpital ; les hôpitaux sont de toute façon débordés. A 15 km au nord-ouest d’Antananarivo, des travaux d’aménagement d’un nouveau cimetière de 500 places ont commencé non loin de l’hôpital d’Anosiala. « L’Etat se prépare à tout » commente simplement le gouverneur de la province. La saison fraîche commence sur les hauts-plateaux malgaches, annonciatrice de plus de contaminations, comme l’année dernière, sauf que cette fois le virus est nettement plus contagieux.

 

 

MAURICE

L’île Maurice bloque l’arrivée de travailleurs indiens qui étaient attendus pour le chantier d’extension du métro-express

Un vol d’Air Mauritius est attendu demain mercredi en provenance d’Inde. Le vol est maintenu mais il n’y aura à bord que des Mauriciens qui étaient bloqués en Inde ou qui s’y étaient rendus pour des soins médicaux. Le métro attendra. Ce nouveau transport est financé par l’Inde mais il n’est pas question de prendre ce risque compte tenu de la circulation catastrophique du virus dans la péninsule. D’ailleurs dans la phase de très léger déconfinement à Maurice il n’est toujours pas envisagé d’ouvrir les frontières, notamment au tourisme. Même si l’on sait que c’est le tourisme qui permettra la relance de l’économie et de l’emploi, mais pour le moment c’est trop dangereux.

 

 

LA REUNION

Des touristes imprudents ont été sauvés de justesse hier à la Réunion. Ils étaient coincés entre des cascades et des vagues, il a fallu les hélitreuiller

C’est un sauvetage à haut risque qu’a réussi l’équipage d’un hélicoptère de la gendarmerie. Il lui a fallu hélitreuiller, un par un, une dizaine de personnes venue admirer de près les cascades qui tombent sur la plage du Tremblet au sud de l’île. Les cascades sont très puissantes en ce moment car il a plu. Et en face, les vagues de l’océan sont fortes. Entre cascades et vagues, il n’y a qu’une mince langue de sable. Ils se sont retrouvés piégés entre ces deux dangers. Les gendarmes les ont sortis avec leur hélico. Comme dans les films catastrophes, tout s’est bien terminé, au sec et en sécurité.