MADAGASCAR
L’accès à la citoyenneté malgache n’est pas prêt d’être facilité. Les députés ont encore une fois repoussé l’examen d’une réforme du code de la nationalité
Pour être malgache il faut être né de deux parents malgaches, c’est le droit du sang dans sa version la plus restrictive. Si l’un des deux parents est étranger, l’enfant n’est pas automatiquement malgache même s’il nait à Madagascar, il faut faire une demande. A Madagascar, des milliers de personnes sont exclues de la nationalité. Cela concerne particulièrement celles d’origine indo-pakistanaise que l’on appelle les Karanes. Beaucoup de Karanes sont apatrides, ils n’ont pas de nationalité ; ce qui leur pose des problèmes considérables notamment pour voyager. Certains ont la nationalité française mais pas tous. Un français qui épouse une malgache peut – en principe, mais c’est rare– acquérir la nationalité au bout de 20 ans de présence et une parfaite maîtrise de la langue malgache écrite et parlée. Après tout, pourquoi devenir malgache ? C’est indispensable pour sécuriser la propriété d’une maison, un terrain privé ou une entreprise. Sans la nationalité on n’est jamais vraiment propriétaire mais seulement titulaire d’un bail provisoire. Il y a donc un projet de réforme, mais la plupart des élus n’en veulent pas, souvent pour ne pas favoriser les Karanes qui sont perçus comme une communauté à part, jalousée pour sa prospérité relative.
MAURICE
Plus de 3000 travailleurs immigrés bangladais ont disparu dans la nature
Ces ouvriers sont portés manquants dans les usines où ils travaillaient. Ils ont déserté les misérables dortoirs où ils étaient hébergés. Ils ne sont pas rentrés dans leur pays ; c’est d’ailleurs impossible avec l’arrêt des vols en raison de la pandémie. Non ils sont toujours à l’île Maurice où ils ont trouvé un ou plusieurs jobs mieux payés. Le plus gros contingent d’ouvriers manquants a été constaté dans une fabrique de jeans pour des grandes marques ; plus de 300 ont déserté. Ces émigrés sont attirés à Maurice par des salaires de 300 euros par mois, mais arrivés sur place ils déchantent car on leur retient le logement et la nourriture, alors ils préfèrent aller travailler au noir dans la construction ou la boulangerie. C’est illégal mais on ne peut pas les expulser…il n’y a pas d’avions.
LA REUNION
Un avion d’Air-Austral vole au secours des sinistrés du volcan de Goma dans l’est-congolais
Un Boeing d’Air Austral a effectué la liaison hier entre la Réunion et Kigali, la capitale du Rwanda. Le Rwanda est frontalier de la ville congolaise de Goma directement menacée par les coulées de lave du volcan Nyragongo. Des dizaines de milliers de personnes ont fui la ville secouée par les séismes et polluée par les émanations de gaz. Beaucoup se retrouvent sans abri, c’est une région en altitude où il fait froid la nuit. Les réfugiés ont des problèmes d’accès à l’eau, à la nourriture. Le chargement de l’avion d’Air Austral a été assuré par la Croix Rouge, il permettra la mise en place d’un camp d’hébergement d’urgence. Cette action humanitaire intervient quelques jours après la visite au Rwanda du président Macron.
TANZANIE
Une députée tanzanienne a été expulsée du parlement parce qu’elle portait un pantalon ; une scène humiliante en pleine séance de l’Assemblée Nationale
Cela a commencé par une prise de parole d’un élu expliquant qu’il y avait dans la salle une collègue qui ne portait pas une tenue convenable ; « le parlement est le miroir de la société, certaines de nos sœurs portent des vêtements étranges » dit-il sous les applaudissements de la majorité masculine du parlement. Le président de séance lui demande de désigner la coupable, mais il ne dit pas son nom il signale simplement que c’est celle qui porte un haut jaune. Le président demande alors à la seule députée portant un haut jaune de sortir pour aller se rhabiller. La jeune femme est vêtue effectivement d’un pantalon, un peu moulant mais rien d’extravagant. Elle sort de la salle, ravalant visiblement sa colère.