MADAGASCAR
Une nouvelle calamité s’abat sur le sud de Madagascar, des essaims de crickets achèvent de détruire le peu de végétation et de cultures qui restent
Cela se passe dans la région d’Anosy près de Fort-Dauphin, déjà très éprouvée par la sécheresse. Des agents du ministère de l’agriculture se sont rendus sur place, ils attendent l’arrivée de produits insecticides pour venir à bout des sauterelles. A ce stade de la prolifération, il n’y a guère d’autres solutions que les pesticides ou sinon de manger les crickets. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans le sud malgache. Des gens en viennent à se nourrir de crickets et de cactus ; c’est tout ce qui reste. A Ambovombe, un peu plus au nord on a relevé dimanche 22 décès dûs à la famine. Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies appelle le monde entier au secours pour réunir 74 millions de dollars, (un peu plus de 61 millions d’euros) dans les six mois qui viennent sans quoi la catastrophe humanitaire sera majeure. L’ambassade de France vient d’annoncer une aide d’un million et demi d’euros.
TANZANIE - KENYA
La nouvelle présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, effectue aujourd’hui sa première visite officielle à l’étranger. Pas très loin, elle va au Kenya voisin. Cela semble banal, mais ça ne l’est pas, car ces deux pays sont des frêres ennemis
C’est un événement. Cela fait plus de cinq ans qu’il n’y a pas eu de visite entre les présidents du Kenya et de la Tanzanie, c’est pourtant la porte à côté. Les deux voisins ont accumulés les querelles depuis longtemps. Le Kenya a interdit les importations de maïs de Tanzanie. La Tanzanie a interdit aux avions de Kenya Airways d’atterrir chez elle, elle a banni les journaux kenyans. Les formalités à la frontière terrestre sont un vrai cauchemar alors que les deux pays sont censés faire partie du même marché commun d’Afrique de l’Est. Il y a beaucoup de litiges à régler, à commencer par l’approche de la crise Covid, prise sérieusement au Kenya et ignorée en Tanzanie. La présidente Samia Suluhu Hassan marque ainsi sa différence avec son prédécesseur.
MALDIVES
Hier on célébrait la journée internationale de la liberté de la presse, quelques jours après la sortie du classement mondial de Reporters sans Frontières. Cette journée a été particulièrement célébrée aux Maldives
Le président maldivien Ibrahim Mohamed Solih a réuni les journalistes dans son palais pour célébrer le classement des Maldives. Le pays est passé de la 120ème place à la 72ème. Une remontée spectaculaire que l’on doit surtout à la défaite du prédécesseur de Monsieur Soilih qui était un islamiste dur avec les médias. Aujourd’hui cela va beaucoup mieux mais les usages sont encore assez verrouillés. Par exemple, la semaine dernière la télévision publique des Maldives a embauché une nouvelle présentatrice du journal télévisé. Pour la recruter il a fallu réunir une commission parlementaire qui a voté pour sa désignation, c’est l’usage. C’était la troisième fois qu’elle tentait le coup. La journaliste a remercié les législateurs. Autant dire après cela que son indépendance restera très relative.
MAURICE
Un accident de la route digne d’un film burlesque entre un chauffeur de taxi et un policier ivre
Il était tard dimanche à Beau-Bassin, 23h00, le taxi s’était arrêté à un carrefour quand il a été percuté à l’arrière. Le chauffeur sort. Première surprise: c’est une voiture de police, un 4X4 tout neuf d’ailleurs, qui lui est rentré dedans. La calandre est bien esquintée. Deuxième surprise, l’agent en uniforme au volant est saoul comme une barrique. Incapable d’aligner une phrase. Il y avait du monde sur le bord de la route, les gens se sont même mis à huer le policier ivre. Tellement ivre qu’il était incapable de souffler dans le ballon. Il a fallu le conduire à l’hôpital pour lui faire une prise de sang. Evidemment la scène a été filmée, diffusée sur Facebook. La hiérarchie a été alertée, le policier va être convoqué. On ne donne pas cher de sa carrière.