COMORES
Le président du Sénégal entame aujourd’hui une visite d’Etat aux Comores. Une visite qualifiée « d’historique » par la présidence comorienne
Le Sénégal et les Comores ont une histoire de coopération vieille de plus de quarante ans, initiée par Léopold Cedar Senghor et Ali Soilihi en 1976, peu après l’indépendance des Comores. Cette coopération est palpable surtout dans l’enseignement. Des professeurs sénégalais ont pris le relais des français à l’indépendance. Aujourd’hui, de nombreux étudiants comoriens continuent de bénéficier de bourses au Sénégal, où l’on forme notamment des médecins pour l’archipel. Il y a aussi des liens politiques : le Sénégal a été l’un des acteurs du fameux groupe des 7 états africains qui avait tenté de résoudre ce que l’on appelait – et l’on appelle toujours : « la question de l’île comorienne de Mayotte ». Le président sénégalais Maki Sall vient tout juste de prendre la tête de l’Union Africaine. Il restera trois jours aux Comores.
MADAGASCAR
Après avoir fait des dégâts à Maurice et à la Réunion, le cyclone Batsirai a provoqué un désastre à Madagascar, il a traversé la grande île d’est en ouest
Un bilan provisoire officiel fait état de 10 morts au moins, un correspondant parle de 12 personnes décédées du fait du passage de Batsirai. Quoiqu’il en soit, il est encore trop tôt pour avoir un bilan précis compte tenu de la taille du pays et des difficultés de communications, mais on sait que le cyclone a démoli beaucoup de maisons d’habitat précaire sur la côte Est. Il est entré samedi soir comme prévu à 200 kilomètres au sud de Tamatave, entre Manohoro et Mananjary. L’œil du cyclone est passé précisément à 14 kilomètres de Mananjary. Toute cette zone a subi des vents moyens de 165 km/h et des rafales à 235 km/h dans un sens et dans l’autre, puisque la direction des vents s’inverse après le passage de l’œil ; ce qui est particulièrement destructeur. 40 000 personnes avaient été mises à l’abri préventivement dans des écoles et autres bâtiments en dur, auxquelles sont venus s’ajouter au moins autant de sinistrés. Pendant que les Malgaches souffrent, le Mozambicains peuvent souffler, le tourbillon mortel semble vouloir descendre vers le sud.
MAURICE
La mort d’un motocycliste juste après la levée de l’alerte cyclonique fait réfléchir les autorités, on compte instaurer un nouveau niveau d’alerte de sortie de cyclone, comme c’est le cas à la Réunion
On se souvient que c’est à 4h00 du matin jeudi que l’alerte maximale a été levée alors que Batsiraï commençait à peine à s’éloigner. En se rendant au travail à moto, un employé des transports s’est tué en heurtant un arbre tombé sur la route. Il s’en est suivi une polémique sur la levée de l’alerte qui signifiait que tout le monde devait aller au travail alors que les routes n’étaient même pas dégagées et surtout que le vent et la pluie continuaient. Le directeur de la météo mauricienne justifie la levée de l’alerte par le respect d’un critère : à partir du moment où le vent ne dépasse pas 120 km/h. Mais il reconnait qu’il faudrait introduire un cinquième niveau, une phase de sauvegarde comme c’est le cas dans les deux départements de la Réunion et Mayotte
TANZANIE
Le ministre tanzanien de l’éducation propose une solution radicale pour faire monter le niveau en mathématiques : les profs de maths vont recevoir des primes au mérite
Ce ne sont pas les élèves méritants que l’on va récompenser, mais leurs profs. C’est selon les notes obtenues au bac que les enseignants bénéficieront d’une prime. Si une notation A ou B, c’est-à-dire « très bien » ou « bien », est obtenue, le professeur de maths avec lequel l’élève a suivi son année touchera une prime de 100 000 shillings – soit 40 euros par élève. C’est une somme rondelette en Tanzanie. Le ministre compte ainsi que les profs vont se démener pour faire bosser leurs élèves afin d’obtenir les meilleurs résultats. Depuis plusieurs années on constate que le niveau en maths baisse, alors que cela va mieux dans les autres matières.