L'actualité régionale du 9 novembre

La police de Moroni aux trousses d’un jeune meurtrier présumé, les magasins d’alimentation prix d’assaut à Maurice, l’île Rodrigues qui ne veut pas de l’ouverture des frontières, et un jeune français accusé de meurtre aux Seychelles : c’est le sommaire de l’actualité régionale ce mardi

COMORES :

Un avis de recherche est lancé par la police comorienne contre un jeune homme de 17 ans soupçonné de meurtre

Hier vers 3 heures du matin à Moroni,  le corps d’un père de famille a été découvert gisant dans son sang. Les voisins ont entendu une altercation et ils ont vu un jeune homme – semble-t-il proche de la famille - s’enfuir. Il s’agit d’un jeune métis de mère française et père comorien, âgé de 17 ans. Sa photo a été diffusée par la police accompagnée d’un avis de recherche. Le portrait est publié sur tous les sites d’infos comoriens. La diffusion de la photo a soulevé un certain émoi et des commentaires très étonnés sur les réseaux sociaux, parce que le jeune homme a plus une tête d’ange que de bandit, mais il est considéré comme le principal suspect dans cette affaire de meurtre. La police appelle la population à signaler toute information permettant de le localiser.    

MAURICE :

A la peur du Covid s’ajoute la peur des pénuries et des hausses de prix. Les magasins d’alimentation sont pris d’assaut depuis trois jours

La peur de manquer aboutit souvent au résultat que l’on craint : des rayons vides. C’est ce qui se passe dans les supermarchés mauriciens depuis qu’une rumeur fait état d’une prochaine augmentation brutale des prix des denrées importées. Les consommateurs, tout au moins ceux qui en ont les moyens, ont raflé les stocks d’huile, de riz, de sucre. Il y a des files d’attente inhabituelles aux caisses depuis le week-end dernier. Il est vrai qu’une hausse des prix est très probable avec l’augmentation du coût du fret. Quelques produits ont déjà augmenté comme le poulet et la viande. Le ministère du commerce assure pourtant que les prix resteront stables pour une liste de plus de 300 produits subventionnés. Mais il y a aussi l’épidémie de Covid, galopante, et la crainte d’un retour au système d’achat limité par ordre alphabétique des noms de familles. Il était en vigueur lors des confinements précédents pour éviter l’affluence dans les commerces.

RODRIGUES :

Les Rodriguais, eux, voudraient rester tranquille à l’abri des voyageurs susceptibles d’amener le virus. La reprise des vols avait été repoussée au 15 novembre mais la date pourrait encore changer

Sur les réseaux sociaux, beaucoup de Rodriguais s’expriment pour que l’on bloque encore plus longtemps les entrées. Il y a déjà eu des contaminations dans l’île à la faveur de quelques vols de rapatriement. Au vu de ce qui se passe à Maurice, il y a beaucoup d’appels à la prudence ; « en tout cas il n’est pas question d’enlever la quarantaine » dit un élu d’opposition. Paradoxalement les professionnels de l’hôtellerie se frottent les mains à Maurice avec un taux d’occupation qui vient de franchir les 65%. A Rodrigues c’est zéro.    

SEYCHELLES : 

Le français incarcéré aux Seychelles, accusé du meurtre de sa compagne, a décidé de plaider non-coupable lors de son procès. Il clame son innocence

Le 27 avril une jeune femme française de 32 ans été retrouvée pendue dans la salle de bain de sa chambre d’hôtel. Depuis le 5 mai son compagnon, un français de 34 ans est incarcéré aux Seychelles dans l’attente de son procès. La date a été fixée au 3 février prochain. En attendant, il a décidé de plaider non coupable devant la cour suprême. Les Seychelles suivent le système juridique anglo-saxon qui veut qu’un accusé plaide coupable ou non coupable ; dans ce dernier cas la peine peut être plus lourde si sa culpabilité est établie à l’audience. Le jeune homme clame son innocence. Une contre-enquête menée par le parquet de Nice où il réside penche pour un suicide, mais ce n’est pas l’avis des enquêteurs seychellois. Cette affaire intervient alors que la France et les Seychelles viennent tout juste de signer un accord d’extradition ; mais on ne sait pas si l’accusé pourra en bénéficier. Il risque la prison à vie aux Seychelles.