Les Sud-africains pourront se soigner à des tarifs abordables fixés par l’Etat et financés par les cotisations et les impôts. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué la loi instaurant une couverture santé universelle ce mercredi 15 mai, plus d’un an après son adoption à l’assemblée nationale. Le texte sort enfin du placard, à deux semaines des élections générales, alors que l'ANC, le parti présidentiel, risque de perdre pour la première fois sa majorité absolue.
Pour certains partis d’opposition, le président est prêt à sacrifier le système de santé pour être réélu. Selon eux, l’Afrique du Sud n’a pas les moyens de mettre en place cette mesure, avec une croissance économique de 0,6% l’an dernier. Le président l’assure : cette mesure va réduire la pauvreté, dans un pays considéré par la Banque mondiale comme étant le plus inégalitaire de la planète en 2022. Les hôpitaux publics manquent de moyens, et les plus privilégiés, 12% des habitants, se tournent vers le secteur privé. Un système qui ne va pas changer immédiatement, la mise en œuvre de cette loi pourrait prendre plusieurs années.