L'athlétisme, porte drapeau du sport mahorais

C’est encore une fois l’athlétisme qui montrera la meilleure image du sport mahorais à l’extérieur du département.

Au début des années 80, c’est Abdallah Falco de Labattoir qui a été le premier originaire de Mayotte à représenter l’île dans une compétition internationale. Elle avait lieu à l’île de La Réunion et le mahorais s’est imposé devant des athlètes venus de Maurice, de Madagascar et de la Réunion, en crosscountry. Et puis suivront les Mahadiati en vitesse, jusqu’au triplé mémorable réussi par les lanceurs de javelot aux derniers jeux des îles de l’océan indien au stade olympique de Saint-Paul à La Réunion en aout dernier. La consécration aura lieu dans quelques jours. Ce sera encore une athlète qui va ouvrir la voie, à l’occasion des jeux olympiques de Rio au Brésil ; Jeanine Assani-Issouf, triple sauteuse.
Sa progression est impressionnante et elle est une chance de médaille sérieuse pour la France:
14m17 le  27/02/2016 au Championnats de France (salle)
14m26 le 06/05/2016 au Meeting de Doha au Qatar
14m40 le  26/06/2016 en Championnats de France

Pour Fahdedine Madi Ali, médaille d’or aux Jeux des Iles de l’Océan indien en javelot, il n’y a rien d’étonnant :" les mahorais ont les qualités naturelles pour l’athlétisme général. Mais il leur manque les techniciens."
Et il réfute l’excuse souvent brandi par beaucoup de ses collègues à Mayotte ; le manque d’installations. En effet, si le champion déplore l’absence de stades et d’équipements, il fait remarquer que les jamaïcains sont parmi les meilleurs athlètes de la planète et pourtant, ils n’ont pas les installations luxueuses des américains ou des français.
Fahdedine Madi Ali croit dur comme fer que Jeanine Assani-Issouf réussira ses premiers jeux olympiques et que Mayotte pourrait avoir la première médaille olympique de son histoire.
En tous les cas une chose est sure, l’athlétisme est le meilleur ambassadeur du sport mahorais. Malgré tout.