L’école de la 2ème chance rouvre ses portes à Mayotte

L'école de la 2ème chance à Combani
Mayotte ne fait plus partie des territoires français où il n’y a pas d’école de la deuxième chance. Le label, école de la deuxième chance est reconnu par l’Etat. Cette école est ouverte aux élèves les plus volontaires et motivés.
 

L’école de la deuxième chance ou E2C, est une opportunité donnée à ceux qui sont sortis du système scolaire sans qualification ni diplôme. 
Cette école est implantée à Combani et a été inaugurée lundi, en présence de plusieurs personnalités de l’île. 
L'école de la 2ème chance à Combani
Il y a six ans de cela, une école de la deuxième chance avait été créée à Mayotte. Gérée, par le centre de formation l’OIDF, la structure n’a pas survécu à « une mauvaise gestion » nous dit-on. Le département y injectait 10 000 euros à l’année.Toutefois, ouverte en 2014, elle a fermé ses portes définitivement en 2019.

Pour le fonctionnement de cette nouvelle structure qui a fait ses preuves ailleurs, sur trois ans, le département de Mayotte mettra 500 000 euros. Cette année, le budget global de fonctionnement est de 118 000 euros, déboursés par l’Etat et le département à part égale. Un budget qui ira en s’accroissant, puisqu’en 2021, il sera à hauteur de plus de 697 000 euros, partagés entre le département, l’Etat et le FSE (fonds social européen).
Et pour l’année 2023, l’Etat, le département et l’Europe sortiront 703 401 euros à part égale là-aussi.



C’est donc à Combani que ce nouveau dispositif  géré par l’association Mlezi Maoré en partenariat avec l’Etat, le conseil départemental et la mairie de Tsingoni compte accueillir cent jeunes âgés de 16 à 25 ans sur une période de neuf mois. L’élève peut quitter l’école avant, s’il trouve un emploi ou une formation.
Douze places d'internat sont disponibles au sein de l'école de la 2ème chance
Durant ces neuf mois à l’E2C, ils vont bénéficier d’un renforcement des savoirs de base.

L’objectif est que ces jeunes acquièrent des savoirs de bases, savoir lire, savoir écrire, savoir compter, savoir utiliser un ordinateur et le numérique et un deuxième objectif qui est de s’immerger dans le monde professionnel. Qu'ils découvrent les métiers qui les intéresseraient, pour que à la sortie de l’école, ils puissent, soit poursuivre dans une formation qualifiante ou intégrer directement le monde de l’emploi. 

Dahalani Mhoumadi, directeur de Mlézi Maoré

Pour ces jeunes éloignés du milieu scolaire et du milieu professionnel, sans emploi ni qualification, c’est une opportunité de trouver un travail à la fin des neuf mois. « Ils feront neuf mois, moitié entreprise, moitié école» ajoute Dahalani Mhoumadi, le directeur de Mlézi Maoré. Certains jeunes, selon les situations, pourront occuper les douze places de l’internat.