Invité ce vendredi matin de l’émission Zakweli, le Recteur de Mayotte Gilles Halbout affirme être « sur tous les fronts pour rattraper les retards et préparer l’avenir ».
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L’Etat investit 2 millions d’euros par jour pour l’école à Mayotte. En métropole, chaque élève coûte 3 750 euros à la collectivité, ici c’est 1000 euros de plus.
Cependant le Recteur concède que ces surplus financiers vont surtout dans la rémunération des enseignants qui sont mieux payés à Mayotte qu’en Métropole. « Nous sommes en réseau d’éducation prioritaire, mais c’est vrai qu’il y a du retard à rattraper quand nous nous comparons aux Antilles. Eux ont de moins en moins d’élèves, alors que nous - et la Guyane aussi -en avons de plus en plus ». « Nous travaillons à mettre en place des conditions qui seront à l’avenir identiques à celles de n’importe quel endroit de métropole » dit-il. Concernant la scolarisation à 3 ans, le Recteur reconnait qu’il reste encore beaucoup à accomplir. Des efforts sont faits pour rescolariser les adolescents qui ont quitté le système scolaire après le collège, 2200 nouvelles places ont été ouvertes pour les réinsérer dans les lycées.
A propos de la crise Covid, Gilles Halbout affirme « ne prendre aucun risque » ; « Si nous avons un moindre doute nous n’hésitons pas à fermer une classe, voire un établissement. Nous ne faisons rien sans consulter l’ARS ». Gilles Halbout indique que le rectorat a fourni « des milliers de masques » pour les écoles, or « Parfois, il n’y en a plus dès le lendemain ». Il lance un appel au civisme de chacun.« La violence est toujours sanctionnée dans les établissements »
Pour la crise de l’eau, le recteur affirme que « jamais des élèves ne resteront huit heures dans un établissement où il n’y a pas d’eau » ; « s’il y a une coupure d’une heure ou deux, nous voyons avec la SMAE ce qu’il y a lieu de faire, au-delà nous demandons aux élèves de rentrer chez eux ».
Enfin, le Recteur souligne, à propos des événements violents de ces derniers jours, que « rien de tel ne se passe à l’intérieur des établissements ». « La violence, dans les établissements, est toujours sanctionnée » martèle-t-il. Les enseignants remarquent tous que les élèves se montrent particulièrement respectueux en classe.
Dehors, nous travaillons beaucoup avec les parents d’élèves. Il faut lutter contre l’oisiveté et aménager au mieux le temps extra-scolaire
Le recteur de Mayotte Gilles Halbout est l'invité de Zakweli