Se rende au travail est devenu une véritable corvée à Mayotte. Et pour cause, les routes sont congestionnées aux heures de pointe. Et pour faire 30 km, le trajet peut prendre plus de deux heures, notamment en arrivant vers Mamoudzou le matin ou en partant en fin d’après-midi.
Actuellement, pour parcourir une vingtaine de kilomètres afin de se rendre au travail et embaucher vers huit heures, les salariés sont obligés de quitter leur domicile au milieu de la nuit, vers 4 heures du matin, et, pour rentrer vers 19 heures ou 20 heures, de quitter leur lieu de travail vers 16 heures.
Mansour Kamardine, député de Mayotte
Une situation intenable due à un accroissement soutenu du trafic automobile, une absence d’aménagements pour s’adapter à cette évolution et l’absence d’une alternative à la route pour les transports en commun. Le député Mansour Kamardine a donc adressé une question au gouvernement l’incitant à effectuer des travaux d’urgence, notamment l’élargissement des routes nationales 1 et 2 et la modernisation des ponts de Longoni, Mangajou et Dzoumogné. Il demande également quels sont les moyens déployés en ce sens.
Le gouvernement a répondu qu’un global des transports et des déplacements a été signé avec le conseil départemental et la Cadema. Par ailleurs, l’État s’est engagé avec le contrat de convergence et de transformation de Mayotte et une mobilisation de 31,5 millions d’euros pour l’investissement routier de 2019 à 2022.
Cela inclut :
· Une participation au financement du projet de contournement de Mamoudzou
· La première phase de travaux (3,4 millions d’euros) pour la déviation de Dzoumogné (avec un nouveau pont)
· Aménagement de la voie réservée pour le réseau Caribus (7,6 millions d’euros)
· Projet Caribus (9 millions d’euros)
· Réfection des virages de Barakani et élargissement de la RN2 pour y faire passer les poids lourds (5,1 millions d’euros)
· Reconversion de l’ancien pont de Kwalé pour les piétons et vélos
· Aménagement du carrefour de Tsararano (déjà réalisé)
· Élargissement du pont de Mangajou (en cours)
L’État prévoit également dans le prochain partenariat (à partir de 2023) avec les collectivités locales afin d’inscrire les ponts de Chirongui et Longoni. Par ailleurs, 3 millions d’euros pourraient être prévus dans le prochain plan de relance.