Plus personne ne veut couper la canne à Maurice, en particulier les jeunes. La moyenne d’âge des derniers coupeurs professionnels commence à dépasser les 60 ans. C’est un travail très dur, et pourtant, traditionnellement, il y a beaucoup de femmes qui coupent la canne à Maurice. La mécanisation avance à grands pas sur des terrains plus plats et plus faciles à épierrer qu’à la Réunion, cependant il faut de la main d’œuvre car les machines ne peuvent pas tout faire.
Les planteurs comptent sur le gouvernement pour assouplir les conditions de recrutement, en permettant que les coupeurs puissent exercer d’autres métiers dans l’agriculture, chez différents employeurs, dans les inter-saisons.
Les surfaces plantées à Maurice réduisent d’année en année à cause de l’urbanisation. On est passé de 65 300 hectares en 2009 à 35 800 cette année. La production estimée pour 2024 est de 250 000 tonnes de sucre, soit 50 000 de plus que la moyenne à la Réunion.
Enfin les planteurs mauriciens redoublent d’efforts pour entrer dans les normes du label international « Bonsucro » qui juge à la fois la qualité environnementale, moins de pesticides, et la responsabilité sociale. Ce label permet de s’ouvrir de nouveaux marchés à l’exportation.