L'interception des kwassas en nette augmentation sur les 9 premiers mois de l'année

Des immigrants clandestins sur un bateau à destination de Mayotte, en octobre 2007 (image d'illustration)
D'une année à l'autre, de 2022 à 2023, le nombre d'embarcations clandestines interceptées est en augmentation. Des interceptions ayant entrainé l'interpellation de 350 passeurs depuis le 1er janvier 2023.

En rapport à la même période en 2022, le nombre de kwassas-kwassas interceptés depuis le début de l'année a bondi de 23%. Soit 457 embarcations clandestines de janvier à septembre, contre 373 sur la même période en 2022. 

Le nombre de kwassas détectés est plus important, 648, entraînant 191 embarcations clandestines à passer, officiellement, entre les mailles du filet. Officiellement, car il est toujours impossible de connaître l'étendue du trafic. En juin dernier, dans un article du journal "Le Monde", le colonel Olivier Casties, commandant en second de la gendarmerie de Mayotte annonce qu'en "haute saison, de septembre à avril, cinq à dix kwassa-kwassa cherchent à accoster chaque jour" à Mayotte, soit 1815 en moyenne sur 8 mois.

La Préfecture annonce, également, que suite à ces interceptions, 350 passeurs ont été présentés à la justice depuis le 1er janvier 2023 entraînant la condamnation de 285 d'entre eux à de la prison ferme avec des interdictions de territoire de 3 ou 5 ans. 

Au total, depuis le 1er janvier 2023, 23 288 personnes ont été interpellées dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine. Des chiffres en hausse, sur terre (+9%) comme en mer (+14%), en comparaison à l'année 2022. Au final, 17 250 personnes ont été reconduites à la frontière.

La Préfecture indique, enfin, que dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, 30 Policiers, 12 gendarmes ont été blessés en service alors que 10 actes de rébellions ont été relevés.