Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Union africaine et Azali Assoumani sont sur la même longueur d’onde. L’organisation panafricaine a effectué une mission de 3 jours à Moroni au cours de laquelle, elle a rencontré toutes les parties prenantes. Elle a constaté que l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, le 9 septembre dernier sera boudé par l’opposition à moins que les conditions qu’elle a posées pour sa participation soient prises en compte. Et contre toute attente, la mission conduite par Bankole Adeoye, bien qu’elle appelle à un dialogue inclusif, ne veut pas entendre parler de préalables.
Le processus de dialogue ne peut pas être sujet à des préconditions ni à des préalables.
Sambi et Salami considérés comme des prisonniers de droit commun
Parmi les conditions posées par l’opposition, figure la libération des prisonniers politiques, dont l’ancien président Sambi et l’ancien gouverneur d’Anjouan, Salami en prison depuis 3 ans sans procès. Pour l’Union africaine comme pour Azali Assoumani, il n’y a tout simplement pas de prisonniers politiques.
Il n'y a que des détenus pour actes criminels et autres. L'appel que nous lançons à la Commission nationale des droits de l'Homme et au gouvernement, c'est de saisir la justice, s'il y a des actes criminels qui ont été commis par des individus.
La délégation estime en outre que la situation politique est, je cite, « plus calme qu’en 2018, puisque règnent la paix, la stabilité et la démocratie ». Ce constat est étonnant puisqu’en juin dernier, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine reconnaissait, je cite que « la situation politique et sécuritaire aux Comores reste tendue et fragile ».