La "chimique" classée illicite ?

Le démantèlement d’un réseau de trafiquants de drogue appelée localement la « chimique » a été accueilli avec un grand soulagement à Mayotte. Peut-être la fin d'un sentiment d'impunité.
 
Cette drogue de synthèse fait des ravages dans le département depuis une dizaine d’années. Les victimes sont aussi bien des adultes que des jeunes collégiens.
Pendant longtemps, un flou coupable a entouré sa qualification. Dans un premier temps, ce stupéfiant semblait échapper à la répression. Elle n’aurait pas été répertoriée comme drogue illicite. Toujours est-il que les dealers étaient connus de tous et ses effets destructeurs constatés pratiquement tous les jours.
On compte même deux morts. Des jeunes gens sont plongés dans la démence. La situation était telle que dans certains villages, les dealers notoires ont été chassés. C’est le cas à Bandrélé, au sud de Mayotte.
Le coup de filet opéré dans le milieu des dealers a donc été bien accueilli par les familles. Maintenant, il reste à savoir si la justice a sévi parce qu’il s’agissait d’un trafic très lucratif : une filière d’importation clandestine qui brasse beaucoup d’argent, ou bien, enfin, la « chimique » est désormais classée drogue illicite, selon la définition de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.
Cannabis, héroïne, cocaïne, ecstasy, et LSD, sont les plus connus, mais des nouveaux produits apparaissent; des nouveaux produits de synthèse, des NPS. Une grande partie d’entre eux, 41% de ces substances psychoactives sont sans statut juridique.
Où en est la fameuse chimique qui empoisonne Mayotte ?
©Mayotte 1ère