La CSSM demande les moyens à la hauteur de sa mission

CSSM
Pour le président de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte, Nourdine Dahalani, la présence du ministre de la santé est une opportunité de faire passer des messages sur la situation sanitaire du territoire.

Le patron de la CSSM et son conseil comptent remettre au ministre de la Santé en visite à Mayotte, un document sur la situation sanitaire et l’offre de soins. La Caisse de sécurité un pilier du système de santé sur le département. Le conseil y évoque une « Non prise en charge de l’allocation supplémentaire vieillesse (ASV) par l’Assurance Maladie et Application parcellaire du Code de la Sécurité Sociale ».

Nourdine Dahalani, président du conseil de surveillance de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte

La situation de la caisse de sécurité sociale est particulière aussi parce qu’elle doit faire face à une poussée démographique particulièrement élevée. La population gérait à la CSSM augmente de 4% par an. Et les assurés bénéficiant de titres de séjour, de cartes de résident et de récépissé, représentent 42 % des assurés sociaux.

Le conseil parle d’« éléments de freins du développement de l’offre de soins ». Il y est affirmé « qu’il devient plus que nécessaire d’anticiper les évolutions réglementaires par l’inscription de la CSS de Mayotte dans les projets et dispositifs nationaux, dans les réseaux nationaux informatifs et décisionnels, afin de permettre un rattrapage en termes d’efficience, d’accès aux droits et de qualité d’offre de service aussi bien aux assurés qu’aux professionnels de santé. »

CHM

Les évacuations sanitaires à la Réunion et parfois en France métropolitaine repose, dans sa partie financement sur le CSSM. Le dispositif permet à des patients de Mayotte d’aller profiter des expertises des soignants qui exercent dans les différents CHU et cliniques. Mais, le Conseil d’administration de la CSSM préconise des évolutions, notamment en ce qui concerne les décisions de déclencher une évasan : « Le conseil réclame notamment la mise en œuvre d’une contre-expertise médicale pour examiner les refus formulés par la commission des évacuations sanitaires. Les médecins traitants doivent être représentés dans cette commission pour mieux comprendre les décisions qui y sont prises. Les membres du conseil souhaitent également que les consultations et soins réalisés à l’extérieur sans accord préalable puissent être éligibles à posteriori à la prise en charge Evasan. »

Tous ces changements découlent du fait qu’il manque de spécialistes dans de nombreuses disciplines, d’une insuffisance des personnels et d’infrastructures à la hauteur de la demande de soins à Mayotte.