La grève des enseignants du premier degré suspendue à Mayotte, "on verra en janvier si on nous fait tourner en bourique"

Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU
La grève des enseignants du premier degré, entamée lundi, a été suspendue ce jeudi. Le SNUipp-FSU a rendez-vous en janvier avec le directeur des ressources humaines de l'éducation nationale pour faire valoir leurs revendications, comme l'augmentation de l'indexation ou le versement de primes.

Les enseignants du premier degré à Mayotte ont suspendu ce jeudi leur mouvement de grève entamé ce lundi 4 novembre. Ils ont notamment obtenu la venue fin janvier du directeur des ressources humaines de l'Éducation nationale pour faire valoir leurs revendications, notamment sur l'augmentation de l'indexation des salaires, le versement de primes ou encore la mise en place de tickets-restaurants. "Le recteur nous a dit qu'il organisera une rencontre sur ces thématiques", explique Rivomalala Rakotondravelo, le secrétaire départemental du SNUipp-FSU. "Au retour des vacances en janvier, on verra si on nous a fait tourner en bourrique."

Des seuils maximums par classe

De son côté, le recteur, Jacques Mikulovic, avait demandé des excuses et des réparations après l'intrusion au sein du rectorat de grévistes ce mercredi. "Hier, on a acheté un kilo de fils de fer, une pince, et on a rattaché ce qu'on avait enlevé et puis c'est tout", résume le syndicaliste. "Il fallait qu'on avance sur les discussions, on a d'ailleurs été reçu par la suite. Pour acter qu'il y a quand même eu des avancées, nous aussi on a démontré qu'on sait calmer les choses."

Sur la surpopulation scolaire, le recteur affirme dans un communiqué que 5,4% des classes de maternelles ont plus de 32 élèves, 1% des classes de CP-CE1 ont un effectif supérieur à 15 élèves, pour les classes de CE2-CM1, c'est 2,3% des classes. "Ce n'est pas vrai, on est largement au-dessus" affirme le syndicaliste. "Mais on demandait des seuils maximums et ça a été acté, on a obtenu 28 élèves pour la maternelle, et 14 pour l'élémentaire." Les instituteurs comptent donc refuser à l'avenir les élèves au-delà de ce quota, "le recteur devra juste trouver un enseignant supplémentaire et le maire une salle de classe."