L'entrée du site d'ETPC à Majicavo est bloquée depuis ce lundi 17 mars. Les salariés d'ETPC, connu pour son ciment, sont en grève depuis quatre semaines pour demander le versement d'une prime Chido et la revalorisation des salaires. "Les salariés ont décidé de changer de cap, il n'y a pas de produit qui sort. Notre direction fait semblant de dialoguer avec nous, mais il n'y a rien qui change pour nous", déplore Madi Moidjoumoi, déléguée syndicale CGT à ETPC. "On demande à notre employeur de nous aider, suite aux dégâts qu'on a eu suite au cyclone Chido."
ETPC a été racheté il y a 30 ans par le groupe Colas. Au sein de la maison mère, le climat social est tout aussi tendu : les agents de Colas sont eux en grève depuis plus d'une semaine pour les mêmes revendications. "Aujourd'hui, on a une direction qui est sourde, qui n'est pas pour l'ouverture des négociations, pour entendre les revendications des salariés", dénonce Hamada Bacari, représentant du personnel chez Colas. "Nous revendiquons 3.000 euros. Après Chido, on était réquisitionné, mais on n'a pas été revalorisé."
Devant le siège, les grévistes bloquent là aussi l'accès. Le représentant met en garde : "nous avons un monopole, si nous nous arrêtons, toute l'île est à l'arrêt, même si on ne souhaite pas en arriver là." Ce mecredi 18 mars, la direction du groupe précise dans un communiqué être entrée en médiation avec la CGT pour aboutir à un accord le 13 mars. "Colas Mayotte et ETPC avaient pris des mesures afin de soutenir les collaborateurs après le passage du cyclone Chido, avec notamment le versement de primes exceptionnelles et de primes Chido en début d'année", précise le groupe, qui déplorer ces blocages. "Nous rappelons notre attachement au dialogue social et souhaitons vivement que la situation s’apaise pour pouvoir trouver une issue le plus rapidement possible."