La Haute Cour Constitutionnelle de Madagascar valide la castration chirurgicale pour les violeurs d'enfants

La Haute Cour Constitutionnelle - Madagascar
A Madagascar, la Haute Cour constitutionnelle a validé la loi visant à imposer la castration comme sanction en cas de viols d'enfants. L'institution a autorisé la castration chirurgicale, mais refusé la castration chimique.

La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a validé la loi imposant la castration comme sanction pour les violeurs d'enfants. L'institution a en revanche émis des réserves sur le texte voté il y a moins d'un mois : seules les castrations chirurgicales sont autorisées. La castration chimique reste interdite, car selon la cour, elle est temporaire et donc ne correspond pas à l'objectif du législateur de neutraliser définitivement les prédateurs sexuels.

Dans le texte initial, la castration chirurgicale était réservée aux cas de viols sur des enfants de moins de dix ans, alors que la castration chimique pouvait s'appliquer pour les agresseurs d'enfants plus âgées. Le président Andry Rajoelina devra donc modifier ces modalités avant de le promulguer. Le ministre de la justice avait justifié cette mesure en citant le bilan de 133 viols sur mineurs pour le mois de janvier à Madagascar.

Cette loi avait surtout provoqué l’indignation d’Amnesty Internationale. L’ONG avait dénoncé “un traitement cruel, inhumain et dégradant”. Pour lutter contre ce fléau, elle a appelé les autorités à privilégier plutôt une approche centrée sur les victimes, pour leur permettre de témoigner sans être stigmatisées ni subir de représailles.