Ce trafic a été démantelé à St Pierre, au sud de la Réunion. Il avait commencé en 2008 avec l’aide du greffier en chef du tribunal, parti récemment à la retraite, et d’une employée de l’état civil de la mairie. Un troisième suspect les a rejoints en garde à vue, il serait le cerveau de ce trafic. L’employée de mairie a été arrêtée sur son lieu de travail. A l’issue de la garde à vue, elle a été laissée libre sous contrôle judiciaire, les deux autres sont en prison depuis lundi.
Selon une source policière, cette affaire est d’une ampleur inégalée. Rien qu’en 2022, une quarantaine de vraies pièces d’identités ont été délivrées sur la base de ces faux certificats de nationalité et faux actes de naissances. Selon les premiers éléments de l’enquête, chaque dossier traité rapportait 3000 euros aux faussaires.
Les trois personnes impliquées ont été mises en examen pour corruption, faux en écriture, et aide à l’entrée et au séjour d’étrangers en situation irrégulière. La suite de l’enquête se dirigera vers les personnes qui ont obtenu frauduleusement des cartes d’identité et des passeports français.