Le chéngué, le chant des Chatouilleuses a retenti dans le jardin de la préfecture de Saint Denis de La Réunion durant toute la matinée du samedi 26 novembre dernier.
A l’appel du collectif Réunion-Mayotte, des Mahorais installés dans le plus ancien département français de l’océan Indien, s’étaient donnés rendez-vous pour dire leur inquiétude par rapport à la violence qui frappe leur île. Comme le veut la tradition, ce sont les femmes qui étaient les plus nombreuses. Les organisateurs avaient demandé à être reçu par le préfet, mais la rencontre n’a pas pu avoir lieu, mais ils ont obtenu un rendez-vous pour la semaine. Une motion a été remise à la représentation de l’Etat dans laquelle la RéMa a rappelé les actions qu’elle mène sur le sol réunionnais au nom de Mayotte.
Amina Abdou a affirmé que la plupart des décisions qui concernent Mayotte, notamment en cas de crise sociales, seraient prises à La Réunion.
Une « assemblée générale » a été improvisée avant la fin de la mobilisation. Une des oratrices s’est félicitée des interventions de la toute nouvelle députée de la première circonscription de Mayotte pour « sensibiliser le monde à la cause mahoraise et aux exactions dont ils sont victimes .»
Ce n’était pas la première fois que les Mahorais de La Réunion se mobilisaient pour soutenir leur île plongée dans la violence. Samedi dernier, une poignée de Réunionnais étaient venus les soutenir. La presse locale s'en est aussi fait l'écho dans les journaux.