Le trafic des barges doit reprendre ce matin.
Trois barges sur quatre devraient circuler aujourd’hui selon l’intersyndicale du département. Un accord a été trouvé hier entre les syndicats et le président du conseil départemental. Il sera soumis d’ici un peu plus d’une heure aux agents lors d’une Assemblée Générale pour décider de la suite de la grève.
Les négociations ont avancé sur plusieurs points : notamment la question du quota de 1607 heures de travail par an pour un fonctionnaire. Le département voulait supprimer les jours fériés mahorais pour l’atteindre, cela devrait plutôt passer par un allongement du temps de travail de près de 20 minutes par jour selon Flash Info. Des avancées ont aussi été actées sur la stratégie de gestion, l’augmentation des tickets-restaurants ou encore sur des mesures d’hygiène et de sécurité pour les salariés.
On verra si ça suffit à mettre définitivement fin au mouvement après ce geste de bonne volonté.
Un nouveau drame en mer entre Anjouan et Mayotte
Des passeurs ont volontairement sabordé un kwassa.
C’est ce qu’a annoncé hier soir l’organisation internationale pour les migrations. L’embarcation a fait naufrage dans la nuit de vendredi à samedi. Au moins 25 personnes sont mortes dont des femmes et des enfants, selon le récit des 5 survivants secourus par les pêcheurs samedi matin. L’un d’eux témoigne sur le site de Comores Info : les passeurs auraient été ivres au moment des faits, l’un aurait dévissé le bouchon à l’arrière de l’embarcation permettant à l’eau de s'engouffrer.
La trentaine de passagers aurait payé plus de 300 euros pour cette traversée de 70 km entre Anjouan et Mayotte, l’une des plus meurtrières au monde.
Entre août et septembre, 20 personnes sont mortes dans deux naufrages. Les autorités comoriennes estiment que plus de 20.000 migrants sont morts en mer depuis l’instauration d’un visa obligatoire avec Mayotte en 1995, le fameux visa Balladur.
Hier, vous avez vécu sur Mayotte la 1ère l’inauguration de la technopole à Dembéni
Innovation, c’est le mot qu’on retrouve le plus souvent dans la presse ce matin. Ce concept a pris forme hier avec l’inauguration de ce site dédié à accompagner les entreprises et la recherche. Dans le Journal de Mayotte, les élus ne manquent pas d’éloges pour cette structure qui doit garantir l’avenir et la prospérité de Mayotte. Les entreprises peuvent s’y installer, louer les locaux pour de l’événementiel ou au moins être accompagnées dans leurs projets. À leurs côtés, des chercheurs travaillent sur les sciences de l’information, la biologie marine ou l’agroalimentaire. Ces informations et les images du site sont à retrouver dans la presse locale, le lieu doit aussi accueillir à partir d’aujourd’hui le 14e forum économique des îles de l’océan Indien, la plus grande rencontre d’entrepreneurs de la région, comme vous pouvez le lire sur notre site internet.
Une lettre anonyme pour dénoncer la situation au centre hospitalier de Mayotte…
Le Journal de Mayotte a reçu ce courrier, l’auteur se présente comme un professionnel de santé du CHM qui veut dénoncer le traitement des infirmiers non-mahorais. La lettre évoque des ressources humaines défaillantes, des internes et des infirmiers livrés à eux-mêmes, une mauvaise prise en charge des nouveau-nés. Mais aussi « un racisme décomplexé » envers les infirmiers qui ne viennent pas de Mayotte.
Ce professionnel anonyme raconte entendre ses collègues parler en riant en parlant de « mzungu » à côté de lui. Les patients comoriens sont aussi victimes de racisme selon lui. La lettre parle d’appels à l’aide restés sans réponses. La direction du CHM et de l’ARS a été contactée par le JDM. Ils n’ont pas souhaité commenter ce contenu, dont selon elles « la source n’est pas vérifiée et n’est donc pas crédible ».