Est-ce qu’on aura un gouvernement à la fin de la semaine ?
C’est le moment redouté depuis sa nomination : le Premier ministre Michael Barnier a activé hier l’article 49.3 de la constitution, pour faire voter le budget de la sécurité social sans vote du parlement. En réaction, le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national ont déposé des motions de censure. Un scénario classique, sauf que cette fois, le RN a annoncé qu’il votera la motion de la gauche. La conférence des présidents de groupe de l’Assemblée nationale doit décider aujourd’hui quand ces motions seront examinées, ça pourrait être demain ou après-demain. Si elle est adoptée, Emmanuel Macron doit nommer un nouveau Premier ministre. En revanche, il faudra attendre juin pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.
On saura donc cette semaine si Thani Mohamed Soilihi reste secrétaire d’État à la francophonie et aux partenariats internationaux. Un enjeu symbolique, le premier Mahorais nommé dans un gouvernement français, mais pas seulement. Encore avant-hier, il annonçait avoir rencontré le ministre des Affaires étrangères somalien notamment pour aborder la question d'un accord sur la lutte contre l'immigration clandestine à Mayotte. Depuis la mi-septembre, il aura en tout cas eu le temps de profiter des bains de foule. C’était il y a deux semaines lors de son retour à Mayotte, avec des séries d’accueils populaires notamment dans son village natal, à Sada. Son retour au Sénat marquerait aussi la fin du mandat de sa suppléante Salama Ramia, la première sénatrice mahoraise.
Lors de l’examen de ces motions de censure, un vote risque d’être scruté. Celui de la députée Anchya Bamana, une Mahoraise, originaire également de Sada, mais aussi une élue du rassemblement national. On aura l’occasion de revenir sur ces enjeux, Abdoul Kamardine, le président des Républicains à Mayotte sera l’invité de Zakwéli à 7h15.
Une première journée dans le calme pour la démolition du bidonville de Mavadzani à Koungou
Ce qui assez… Inhabituel pour un décasage, surtout de cette ampleur. 236 familles concernées, 466 cases en tôle à démolir sur 13 hectares, soit une trentaine de terrains de foot. Selon le commandant de la gendarmerie dans Flash Info, de nombreuses opérations de sécurisations ont été organisées ces dernières semaines en prévision de cette opération.
Les forces de l’ordre seront aussi présentes 24h sur 24 sur le site jusqu’à la fin de ce décasage qui doit durer plusieurs semaines. Faire diminuer l’insécurité, c’est l’un des objectifs avec aussi le relogement des personnes vulnérables. 156 foyers ont reçu une proposition de relogement. 46 l’ont déjà accepté, soit un tiers, ce qui est là aussi assez plus élevé que la moyenne. C’est notamment grâce aux logements modulaires inaugurés le mois dernier à proximité.
Mais on l’entendait hier, beaucoup regrettent leur case en tôle
Sur le site, il n’y a plus d’habitant, que de la ferraille et le bruit des pelleteuses. Certains vivent cette opération comme une injustice ou mettent en avant la distance entre leur nouveau logement et le lieu de scolarité de leurs enfants. Le Journal de Mayotte note en revanche que ce confort se fait souvent au prix de branchements sauvage sur un compteur en eau ou au réseau électrique. Pour récupérer son foncier, la mairie de Koungou a recouru à une déclaration d’utilité publique, permettant d’exproprier les propriétaires pour raisons sanitaires, puis a demandé à la préfecture d’organiser ce décasage en vertu de la loi Elan. Le site servira ensuite à bâtir un projet immobilier. Comme celui de Carobolé dont la première pierre a été posée hier. 421 logements, 2.000m2 de surfaces commerciales et de services, une école, le siège de la Police municipale, des espaces publics, des jardins. Le tout d’ici trois ans. « On détruit, mais on reconstruit derrière » résume le préfet dans vos journaux locaux et sur notre site Internet.
Une nouvelle rencontre au lycée de Kahani
La FCPE appelle à une réunion ce mercredi et demande au rectorat de banaliser la journée pour l’occasion. Hier, les parents et les enseignants sont réunis pour évoquer les faits de violences qui se multiplient, notamment l’agression d’élèves par une bande de jeunes devant l’établissement la semaine. La fédération des parents d’élèves met notamment en cause les services de l’Etat, évoquant un manque de suivi de la protection judiciaire de la jeunesse pour les jeunes suivi et scolarisés au lycée de Kahani. « Le rectorat transforme ce lycée en centre éducatif fermé » fustigent les représentants de la FCPE dans Flash Info. En cas de violences « les forces de l’ordre sont là mais ne font rien » ajoute aussi un parent sur notre site Internet.
L'entreprise Habit'âme va monter en puissance
Il s'agit de cette entreprise de recyclage de déchets plastique en matériaux de construction, elle a été mise en avant fin octobre à la Grande Exposition du Fabriqué en France à l'Elysée. Le Journal de Mayotte s'est intéressé aux projets de développement de l'entreprise, qui va s'installer dans de nouveaux locaux à Tsoundzou au premier trimestre 2025. Un terrain cinq fois plus grand que leurs locaux actuels à Kawéni, avec comme objectif de dépasser les 80 tonnes production annuelle de matériaux.