La revue de presse locale de Mayotte : les barges au rendez-vous et une condamnation pour avoir frappé son petit frère

La rotation des barges se fait normalement ce matin
En ce lundi 28 octobre, la grève au conseil départemental ne perturbe pas la rotation des barges, un homme condamné pour avoir frappé son petit frère et une marée rose a déferlé sur Mayotte.

Ce matin, les barges sont parties à l’heure

Il y a un adage journalistique qui veut qu’on ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure mais cette fois, rien n’était sûr.

L’intersyndicale du conseil départemental a déposé un préavis de grève illimité pour aujourd’hui. Les premières barges ne semblent pas impactées, mais d’autres équipages grévistes peuvent se déclarer durant la journée. Les raisons de cette grève sont nombreuses : la goutte d’eau a été la délibération du 10 octobre pour la suppression des jours fériés pour les fêtes religieuses musulmanes. Les syndicats évoquent également des cas de harcèlement et des progressions de carrière arbitraire. Ces dernières années, plusieurs cadres sont parties vers d’autres collectivités. Les choix pour les remplacer sont considérés comme opaque et incohérent. « On mélange politique et fonctionnement d’une administration » dénonce Haoussi Boinahédja, délégué syndical de la CGT. La liste complète des griefs est à retrouver sur notre site Internet. 

La rotation des barges se fait normalement ce matin

Un homme condamné pour avoir frappé son petit frère de 11 ans

Il a été condamné vendredi à un an de prison avec sursis. Deux jours plus tôt, le garçon est venu se réfugier à la police municipale. Sur tout son corps, des plaies causées par des coups de câble électrique. Une punition pour être arrivé en retard à l’école coranique. Il avait raté son réveil, la veille il s’était couché tard pour faire ses devoirs.

L’audience est racontée ce matin dans le Journal de Mayotte et dans Flash Info. L’histoire d’une famille de six. Le grand frère a grandi à Anjouan, sa mère l’a fait venir à Mayotte il y a quelques années pour qu’il s’occupe du foyer. Durant les interrogatoires, il a fait valoir qu’à Anjouan, il était courant de frapper un enfant désobéissant. Pour l’avocate de la partie civile, « il n’a pas été frappé il a été tabassé ». À l’audience, l’enfant dit timidement « qu’il ne veut pas voir son frère enfermé. » Il n’écope que de sursis, mais étant en situation irrégulière, il ne risque pas de rester à Mayotte. « Ça, ce n’est pas de notre ressort mais celui de l’administration… », conclut la présidente du tribunal dans le JDM. 

Tribunal judiciaire

Dans l’Hexagone, le suspect du meurtre d’un Mahorais a été placé en détention

C’est ce qu’annonce le Journal du Centre. C’était dans la nuit de vendredi à samedi à Nevers, dans la Nièvre. La victime a reçu un coup de couteau alors qu’elle circulait à vélo sur les bords de Loire. Une dispute aurait éclaté avec le suspect. Âgé de 28 ans, il s’agit d’un Comorien en situation irrégulière.

Il se trouvait à proximité de la scène du crime à l'arrivée de la police, il a été identifié grâce aux récits de plusieurs témoins. Selon la procureur de Nevers, il était sous l’emprise de stupéfiants au moment des faits. Il avait déjà été condamné à Mayotte par la cour d’assises pour vol avec armes.

Le Figaro nous livre plus de détails sur sa situation administrative. Il est arrivé à Mayotte quand il avait trois ans, il a reçu une carte de séjour temporaire en 2015, à sa majorité. Depuis, il a été placé en détention à domicile sous surveillance électronique dans la Nièvre partir de 2020. Une nouvelle demande de titre de séjour est en cours d’examen.

Une perquisition au siège du Sidevam, le syndicat de collecte et de traitement des déchets

C’était en fin de semaine dernière, une perquisition dans le cadre d’une enquête du parquet de Mayotte sur les années 2014-2020 selon le Journal de Mayotte. Cela correspond à la période où le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, présidait le Sidevam. Une perquisition avait déjà été menée il y a deux ans par le parquet national financier pour des chefs de détournements de fonds publics, favoritisme, recel et corruption. Selon le JDM, il s’agirait cette fois de conflits d’intérêts dans le recrutement d’agents.

La grève au SIDEVAM qui vient de débuter s'annonce longue et dure

Le déficit au syndicat des Eaux de Mayotte n’était qu’une erreur comptable…

La chambre régionale des comptes s’est penchée sur leur budget 2023. La préfecture avait alerté sur un déficit de plus de 7 millions d’euros pour l’eau et plus de 14 millions d’euros pour le budget assainissement. Les magistrats ont découvert que les comptes cumulés sont en réalité dans le vert. Des rentrées d’argent n’avaient pas été enregistrées dans le budget relève ce matin Flash Info. La chambre des comptes ne recommande pas cette fois de mesure de redressement, mais une amélioration du suivi des restes à recouvrer et à payer. Le JDM s’intéresse plutôt aux aspects positifs, une amélioration de la fiabilité des comptes. « Le budget 2024 du LEMA s’annonce donc sous de bons auspices, c’est quasiment un scoop» résume le journal.

Le SMIC augmente vendredi

C’est la bonne nouvelle du 1er novembre : le smic est revalorisé de 2% dans l’Hexagone et dans les Outre-mer. Il passe de 8 euros 80 de l’heure à 8 euros 98, soit 1361 euros par mois. On est encore loin de la convergence sociale, dans l’Hexagone c’est 1800 euros le brut mensuel et 11 euros 88 par heure.

On referme cette revue de presse avec le son et la couleur de ce dimanche

La couleur rose, celle de cette marée humaine hier matin sur le front de mer de Mamoudzou. Environ 4.000 personnes ont marché pour sensibiliser au cancer du sein, c’est l’image du jour de Flash Info.

Marée rose sur Mayotte ©Mayotte La 1ère

Le son du jour, c’est celui du maoulida shengué sur la place du congrès à Pamandzi. Personnalités et citoyens sont venus rendre hommage à Zena Mdéré, la figure emblématique du combat des chatouilleuses, les combattantes pour une Mayotte française. Des hommages et le récit de son parcours sont à retrouver dans Flash Info et sur le site de Mayotte la 1ère, vous y trouverez également ces deux événements en vidéo.

Zena Mdéré, figure emblématique du mouvement les chatouilleuses