Les élus du conseil départemental vont voter ce mardi 9 avril le budget primitif pour l'année 2024. Pour arriver à un budget de fonctionnement à l'équilibre, le département pourra compter sur une aide de l'État de 100 millions d'euros, après une enveloppe de 50 millions d'euros pour boucler le budget de 2023. En contrepartie, les élus ont signé un contrat d'engagement prévoyant à long terme la mise en place d'une politique de rigueur, de contrôle des dépenses.
Cela passera notamment par "une politique de recrutement qualitative et une mutualisation des ressources", a précisé le président du département, Ben Issa Ousseni, lors du débat d'orientation budgétaire le 30 mars. En plus de ce soutien de l'État, 300 millions d'euros sont prévus pour le fonctionnement de l'institution, dont 195 millions pour les charges du personnel, qui ont à nouveau augmenté de 7% en 2023.
207 millions d'euros pour l'investissement
Pour l'investissement, une enveloppe de 207 millions d'euros est prévue. Parmi les infrastructures prioritaires : la technopole de Mayotte à Dembéni, le stade de Cavani, les infrastructures portuaires et routières comme le boulevard urbain de Mamoudzou. "On a nos fonds propres pour l'investissement, mais pouvoir faire le maximum de projets, il faut que la banque nous fasse confiance et qu'on puisse emprunter", a précisé Zamimou Ahamadi, la vice-présidente en charge des finances à l'occasion du débat d'orientation budgétaire. Une position critiquée par l'opposition. "Il faut aller à la recherche de cofinancements supplémentaires pour ne pas endetter le département par des emprunts", plaide Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi Labattoir.