Le centre hospitalier de Mayotte se réorganise face à l’ampleur du variant Omicron

Personnel soignants
Face à la nouvelle vague de Covid, l’hôpital de Mayotte est obligé de se réorganiser pour pouvoir accueillir les patients. Des urgences, au service médecine jusqu’à la réanimation tout est chamboulé pour que les services ne soient pas submergés.

Dernières vérifications avant l’ouverture de la nouvelle aile consacrée au pôle réanimation du centre hospitalier de Mayotte. Les chambres réquisitionnées sont habituellement dédiées à une autre spécialité, mais la vague Omicron qui touche l’île oblige l’hôpital à anticiper la saturation des services. 

« On est en train d’équiper l’unité de chirurgie ambulatoire puisque malheureusement cette activité est à la baisse du fait de la pression sur les lits de l’hôpital… On prévoit jusqu’à vingt lits de réanimation sur cette unité »

Le docteur Yvonnick Boué, Responsable par intérim de l’unité fonctionnelle de réanimation du CHM.

Pousser les murs pour mieux recevoir les patients, c’est désormais le mot d’ordre dans cet hôpital. Tous les services sont obligés de se réorganiser, à l’exemple de la maternité où les trois quarts des femmes hospitalisées sont contaminées par le Covid. Le secteur de la maternité a également dû être rallongé afin de pouvoir accueillir tout le monde dans de bonnes conditions.

Le personnel du CHM très touché par le virus

COVID19 : L'unité de chirurgie ambulatoire du CHM se réorganise

Pour prendre en charge les patients, encore faut-il qu’il y ait assez de personnel soignants. Le CHM comptabilise une centaine d’arrêts maladie liés au Covid, malgré la nouvelle politique du gouvernement qui demande aux personnels soignants de travailler s’ils sont asymptomatiques.

Cela se fait ressentir dans tous les services, particulièrement au laboratoire du CHM qui a vu le nombre de tests à analyser exploser. « Sur mon poste on est censé tourner à trois, et actuellement je suis tout seul », raconte Moussa Kamaldine, technicien au laboratoire du CHM qui est chargé d’analyser les tests de Covid. Conséquence, les équipes médicales et paramédicales présentes sont à bout de force. « Les gens sont fatigués, on a de moins en moins de monde. On rappelle ceux qui sont en congés pour qu’ils viennent travailler. C’est un vrai sacrifice pour le service public hospitalier », souligne le Dr Yvonnick Boué.

Le scénario du début de la pandémie semble se répéter à Mayotte, mais cette fois-ci, l’hôpital tire les leçons du passé et se prépare au mieux à cette nouvelle vague.

Hôpital : comment s'organiser face à la nouvelle vague OMICRON