Du camp de migrants de Cavani, à Mayotte, au château de Thiverval-Grignon, dans les Yvelines. Selon une information de nos confrères du Parisien, une partie des migrants expulsés de Mayotte, entre dimanche et ce lundi 26 février, vont être accueillis dans ce château se trouvant dans les Yvelines.
Le quotidien national précise qu'un avion en provenance de Mayotte atterrira dans la nuit à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle avec 195 migrants à bord. Ces passagers seront ensuite transportés en bus vers le chateau qui fait office de centre d'accueil.
Et la nouvelle de l'arrivée de ces migrants africains sur le territoire hexagonal fait notamment réagir la "fachosphère" sur les réseaux sociaux, et en particulier sur X (ex-Twitter).
Hébergés sur place jusqu'à la mi-mars
Ces migrants expulsés du camp de Cavani seront pris en charge lors de leur transfert par des bénévoles de La Croix-Rouge avant d’être accueillis au château par des travailleurs sociaux d’Emmaüs. "Tous resteront sur place, jusqu’à la mi-mars avant d’être dirigés vers des solutions d’hébergement pérennes en province", écrit le journaliste du Parisien Mehdi Gherdane.
Cette arrivée semble avoir pris de court la municipalité. La maire Nadine Gohard, qui a confié être étonnée "de la soudaineté et l'urgence de la demande", a indiqué par écrit à ses administrés qu'elle n'avait pas eu son mot à dire, la décision ayant été imposée par la préfecture.
Toujours selon le Parisien, le château de Thiverval-Grignon avait déjà accueilli pendant plusieurs mois quelque 200 réfugiés sans-abri fin 2022.
Démantèlement du camp de Cavani
Selon nos informations, les autres migrants transférés vers l'Hexagone entre dimanche et ce lundi devraient être pris en charge par deux autres préfectures. Pour rappel, dans le cadre de l'opération de démantèlement du camp de migrants de Cavani, près du stade, 308 personnes ont été expulsés de Mayotte, dimanche, contre 410 autres, ce lundi, selon les indications de la préfecture.
Une opération qui intervient dans un contexte de crise sociale sur fond d'insécurité et d'immigration illégale dans l'île aux Parfums où le mouvement des Forces vives a mis en place des barrages informels dans plusieurs communes depuis maintenant cinq semaines.