"Nous avons aujourd'hui un bien que nous ne pouvons pas exploiter parce que des migrants y ont élu domicile", a dénoncé ce jeudi 30 novembre le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, qui ajoute avoir déposé un recours en référé pour demander l'expulsion du camp de migrants installé dans l'enceinte du stade de Cavani. Depuis deux mois, une soixantaine de demandeurs d'asile y vivent, originaires du Rwanda, de la Somalie et du Congo.
Pour justifier sa demande, le département doit démontrer à la justice que ce camp provoque des troubles. Les riverains ont été sollicités pour fournir des preuves, par exemple s'ils ont constaté de l'insalubrité ou des gênes causées par la fumée de leurs feux. Si une personne est tombée malade à proximité, il lui est demandé d'envoyer au département un courrier de son médecin. Le conseil département demande aussi l'aide de la Ligue de Football et du Comité Régional Olympique et Sportif. Même si, jusqu'à présent, les matchs de Régionale 1 et les entraînements se poursuivent dans le stade sans incidents.
La préfecture de son côté ne peut pas organiser d'expulsion sans propositions de relogement. Une procédure qui impose de respecter un délai de plusieurs mois. La seule possibilité à court terme est d’empêcher d’autres migrants de s’installer avec des enquêtes en flagrance. La police peut procéder à des expulsions, si l'occupation est constatée moins de 48h après l'arrivée des occupants sur les lieux. Une dizaine de logements ont ainsi été démolis par les forces de l'ordre le mercredi 22 novembre.