Tout comme son homologue Estelle Youssouffa qui s'est exprimée ce mercredi sur les réseaux sociaux au sujet du courrier du ministre Gérald Darmanin, le député LR Mansour Kamardine souhaite "engager au plus vite la co-construction avec le gouvernement du projet de loi Mayotte qui sera examinée au Conseil des ministres du 22 mai".
Pour une adoption définitive avant fin juillet
L'élu demande à ce que le président de la République Emmanuel Macron reçoive rapidement les représentants nationaux et locaux de Mayotte à l’Elysée, "compte-tenu des arbitrages interministériels que le gouvernement devra prendre".
Mansour Kamardine pose aussi un certain nombre de conditions avec cet objectif d’une adoption définitive "avant la fin du mois de juillet". Il demande à ce que le projet de loi Mayotte soit inscrit à l’ordre du jour du Parlement dès le lendemain de son examen en conseil des ministres.
Pour sécuriser la supression du droit du sol
De même, concernant l'annonce de la suppression du droit du sol à Mayotte, "si le gouvernement juge nécessaire d’amender la Constitution pour le sécuriser en droit", [Mansour Kamardine] demande que l’examen de la modification constitutionnelle soit inscrit à l’ordre du jour du congrès du Parlement au mois de mai.
Celui-ci doit en effet se réunir à cette date pour d’autres textes (Nouvelle-Calédonie, IVG etc.). "Sans quoi la suppression du droit du sol à Mayotte ne pourra être envisagée rapidement, mettant en suspens également l’application de la loi Mayotte sur ce sujet", défend le député.
Un coordonnateur pour veiller au respect de l'agenda ?
Mansour Kamardine enjoint par ailleurs le gouvernement à agir tout aussi rapidement s'agissant des actions ne nécessitant pas un passage par le Parlement. Il s'interroge ainsi sur les modalités et délais de déploiement du "rideau de fer maritime" et des opérations Wuambushu 2 et Shikandra 2 annoncées par Gérald Darmanin.
Le député estime engin qu'un "coordonnateur négociateur permanent et de haut niveau" doit être désigné auprès du ministre de l’intérieur et de la ministre déléguée aux outre-mer pour "consacrer son temps à 100% à l’élaboration du projet de loi et au respect de l’agenda".