La deuxième partie du plan de sauvetage du Sri Lanka a été débloquée ce mardi 12 décembre par le Fonds monétaire international. Depuis mars, l'île a reçu un tiers des près de 3 milliards de dollars prévus dans ce programme du FMI. Un moyen d'aider le pays à surmonter ses difficultés financières, l'île croulant sous une dette de près de 46 milliards de dollars. Le Sri Lanka s'est même déclaré en faillite l'an dernier, suite à la pire crise économique depuis son indépendance. Les causes sont multiples : l'arrêt du tourisme durant la pandémie, des baisses d'impôts et l'échec de sa politique agricole. Depuis, le pays ne peut plus importer faute de devises. Les pénuries de médicaments, de nourritures, d'électricité et de carburant se sont enchaînées.
C'est le premier pays d'Asie à devoir suivre un diagnostic de gouvernance du FMI. Pour obtenir ces nouveaux fonds, le Sri Lanka a dû passer un accord pour restructurer sa dette avec son principal créancier, la Chine, qui détient 20% de sa dette publique. Il a dû aussi montrer patte blanche auprès du Fonds monétaire international, pour assurer l'institution de sa solvabilité. L'inflation notamment est passée de 70% il y a plus d'un an à seulement 1,3% en septembre. Le gouvernement s'est également engagé à promulguer de nouvelles lois anticorruptions.