Djaanfar Salim, ministre des sports, est surnommé « Sarkozy » chez lui à Anjouan en raison de son caractère tranchant et énergique. Le ministre était en train de faire de l’exercice sur la petite plage en contrebas de l’hôtel Al-Amal à Mutsamudu avec ses amis du club de football Ngazi Sport de Mirontsi, quand il a vu une petite fille en difficulté, emportée loin du bord par le courant.
« Elle était en train d’avaler de l’eau » raconte-t-il, « j’ai plongé, d’autres footballeurs m’ont rejoint et nous l’avons ramenée au bord ». Sur la plage, l’enfant âgée de 5 ans ne respirait plus, « j’ai eu très peur » raconte Djaanfar Salim, « elle était en train d’avaler sa langue. Nous avons pratiqué un massage cardiaque. Elle est revenue à elle, elle a vomi beaucoup d’eau de mer ».
Le ministre a appelé l’hôpital, « l’ambulance tardait à venir alors je l’ai portée pour remonter le chemin escarpé qui mène au parking de l’hôtel et avec mon chauffeur nous l’avons amenée à l’hôpital ». Le ministre a payé les frais, car aux Comores l’hôpital n’est pas gratuit. La petite de 5 ans doit la vie à ce ministre.
Djaanfar Salim, alias Sarkozy, a les honneurs de la presse. Son acte est qualifié « d’héroïque » par le journal « Al-Watwan ».